« Le ministre des affaires étrangères Dhoihir Dhoulkamal m’a rendu visite à Paris pour me demander de témoigner contre l’ancien président Sambi, en échange de quoi on ne me poursuivrait plus » déclare Bachar Kiwan. L’homme d’affaire Franco-syrien affirme que les officiels comoriens, y compris le ministre de l’intérieur, « se sont montrés insistants pour que je charge l’ancien président. Ils m’ont même proposé de reprendre ma collaboration avec le gouvernement ».
Bachar Kiwan a œuvré dans la mise en place du programme de « citoyenneté économique » voté par les députés de l’Union des Comores en 2008. Il s’agissait de proposer à la vente des passeports comoriens aux bédouins apatrides résidant dans les Emirats Arabes Unis. Bachar Kiwan était mandaté par les Emirats pour mener à bien ce programme censé apporter dans un premier temps 200 millions de dollars dans les caisses de l’Etat comorien.
« Sambi sera condamné à 20 ans de prison »
Depuis l’arrivée au pouvoir du président Azali Assoumani, la justice comorienne a engagé des poursuites contre l’ancien président Sambi accusé de détournement de fonds. Bachar Kiwan est poursuivi au même titre ainsi que d’autres personnalités de l’entourage de l’ancien président.
« Ils n’ont rien trouvé ! pas un centime sur mes comptes ni ceux du président. Ils ont tout tenté pour l’accuser. Faute de preuves, ils ont inventé cette histoire de haute trahison. C’est une vengeance politique par une justice instrumentalisée » dénonce Bachar Kiwan. L’homme d’affaires estime que le verdict est déjà fixé, selon lui « ce sera 20 ans de prison ».
De son côté le ministère des relations extérieures de l’Union des Comores n’était pas en mesure ce lundi de confirmer ou d’infirmer ce « deal » avec Bachar Kiwan.