Notre île est belle, mais beaucoup jettent leurs déchets n'importe comment. A Bandrélé, des citoyens volontaires ramassent les déchets trainat sur les plages. Mais aucun ramassage ne suit. Aujourd'hui, ils ont décidé de regrouper ces déchets devant les entrées de la Communauté des communes du Sud.
Les habitants du Sud de Mayotte sont fiers des payasages que la nature (ou Dieu pour les croyants) leur a offerts. Les belles plages avec de longues bandes de sable blond sont légion. Et tout Mayotte y accourt, notamment les week-ends pour s'y prélasser ou apprécier un voulé les pieds dans l'eau.
Mais ce côté paradisiaque a son revers caché. Le lagon est un véritable dépôtoir. Les cours d'eau et les villages sont aussi le lieu où s'accumulent des déchets de toute sorte. Au cœur du village de Bandrélé, de nombreux déchets finissent dans la mangrove et sur le littoral. Un spectacle désolant que certains citoyens ont décidé de mettre fin. Depuis 3 semaines, les déchets sont ramassés systématiquement et mis au bord de la route sur des points de collecte.
Mais, depuis 3 semaines, la collecte ne se fait pas ou si peu. Et les déchets rammasés sur la plage se retrouvent éparpillés sur la route. Le problème n'est que déplacé. Un manque de respect pour ses habitants. Alors, excédés, ils ont décidé de placer ses déchets aux entrées du siège de la Communauté des communes du Sud (CCS). Une méthode qui marche puisque vers 10 h, tous les déchets avaient disparu.
Mais il faudra être combatif pour que le message rentre bien dans les oreilles des dirigeants de la CCS. En effet, à quelques mètres du bâtiment, des déchets accumulés sur le bord de route n'ont pas été ramassés. Et le côté ironique de la chose, c'est qu'au sein de ces bâtiments de la CCS figurent notamment le service Environnement et transition Écologique et la Police Environnementale de l'interco. Des services qui jusqu'alors n'ont pas réussi à faire bouger le Sidevam 976, organisme intercommunal chargé de la collecte et du traitement des déchets.