Le BRGM tire des leçons de l'activité sismique

Si on connaît depuis un mois une accalmie, l’activité sismique se poursuit. L’intense activité sismique vécue du 10 mai au 10 juin a permis aux scientifiques du BRGM de tirer quelques leçons et d’envisager des recherches à l’avenir.
Depuis le début de la crise sismique, le 10 mai, le Bureau de recherches géologiques et minière (BRGM) de Mayotte assure un suivi sismologique de l’île et tient informé les services de l'Etat. Elle publie également régulièrement des points de situation sur son site internet afin d'informer le public. Il a pu être fixé sur quelques certitudes, notamment sur la stabilité du phénomène. « Ce qu’on a mesuré montre que le phénomène est toujours localisé au même endroit, explique Frédéric Tronel, directeur régional du BRGM Mayotte. En termes de magnitude, on est toujours dans la même gamme. A part le séisme à 5.8, nous n’avons jamais dépassé 5.5. Je sais que ça ne va pas rassurer la population mais on ne peut rien exclure. On est malgré tout dans un phénomène relativement stable. »

Le phénomène a aussi révélé le manque de connaissance de la structure océanique à cet endroit, le type de faille, son origine, son fonctionnement, son nombre ainsi que le mécanisme déclenchant les séismes. Le phénomène a donc amené les scientifiques a reconsidéré ce qu’ils connaissaient de l’archipel des Comores. « Il y a des choses qui vont être mises en place en termes de surveillance, annonce Frédéric Tronel. Pour ça il va falloir mettre en place des dispositifs type sismomètre autour de l’épicentre. C’est-à-dire installer du matériel peut-être aux Glorieuses ou dans les îles Eparses. C’est compliqué en termes de télétransmission et de gestion. Il va falloir acquérir des données. ça va être certainement assez long. Ceux ne sont investigations qu’on met en œuvre du jour au lendemain. C’est très lourd et très couteux. Cela nécessite l’intervention de l’ensemble de la communauté scientifique. Le BRGM est tout petit nous là-dedans. »

Les élus de Mayotte auront un rôle essentiel à jouer pour demander à l’Etat que cette étude scientifique soit une priorité malgré le coût que cela suppose.

Le BRGM tire des leçons de l'activité sismique