C’est la faute de l’Europe

Des navires de pêche en Petite-Terre
Avec le mauvais temps qui s’est installé depuis quelques jours les pêcheurs de l’île sont en chômage technique. En Petite-Terre, ils une centaine. Ils se plaignent de la réglementation européenne qui les empêcheraient d’aller en haute mer.

La pêche est une activité saisonnière à Mayotte aussi. Durant cette période de fortes pluies et de cyclones, l’activité est suspendue.

Mais cette année, les pêcheurs sont confrontés à un autre problème. Ils dénoncent des contrôles dont ils affirment ne pas comprendre les objectifs. Le président de l’association des pêcheurs de Petite-Terre a interpellé les services des pêches qui lui aurait répondu qu’aucune qu’en la matière, il y aurait un « vide institutionnel. Il n’y a pas de loi qui régit Mayotte, concernant la mer. »

Cette situation pénalise les professionnels de la pêche. Selon Abdoulkarim Saïd Nidhoimi, son président, les lois européennes ne s’appliquent qu’à certaines occasions bien précises mais surtout jamais au bénéfice des pêcheurs mahorais. Et il évoque les aides qui auraient été promises pour accompagner les travailleurs de la mer dans la mise aux normes de leurs embarcations. Des fonds européens auraient dû été débloqués pour renouveler la flotte, mais personne n’en a bénéficié, du moins, parmi les pêcheurs qu’il connait. C’est pour cela qu’il n’admet pas que l’on empêche les locaux de travailler au motif que leurs bateaux ne répondent pas aux normes européennes.

La Commission européenne avait autorisé dès février 2022, le renouvellement des flottes de pêche dans cinq régions ultrapériphériques de l’UE. Le gouvernement français avait annoncé 7,5 millions d’euros pour Mayotte.