Des vieux matelas et des objets de récupération, abrités sous des bâches colorées, jalonnent les deux côtés de la route entre le rond-point du Baobab et le stade de Cavani.
Bien que certains migrants aient reçu des offres d'hébergement, beaucoup reviennent chaque nuit sur ce site, dans l'espoir d'un départ imminent.
Méchak Sangagna, un migrant de la République démocratique du Congo, fait partie de ceux qui patientent pour obtenir les résultats de l'OFPRA, espérant une issue favorable.
Les gens qui avaient passé leurs entretiens au mois de juillet ici, ils auront les résultats d’ici le 10 août. Donc ils patientent pour les résultats de l’OFPRA
Pour beaucoup, rester à Mayotte représente la paix qu’ils recherchent. "J’attends la fin de mes dossiers. Après j’ai le choix de rester à Mayotte ou partir en France. Mon objectif c’était juste de chercher là où je peux trouver la paix", confie-t-il.
Les habitants de Cavani, quant à eux, ont été assurés par le préfet que ces migrants seraient bientôt déplacés de l'espace public, une promesse qu'ils espèrent voir concrétisée avant l'arrivée de la saison des pluies.
Ankili Ahmed, représentant du collectif de Cavani, appelle à une intervention massive de l'État :
Il faut une grande opération de l’Etat. Même les Africains disent qu’ils ont le droit de rester là. On ne peut rien faire contre eux.
Pendant ce temps, ces migrants continuent de vivre dans des conditions sanitaires et d'hygiène déplorables, leur seul point d'eau restant la rivière Massimoni, soulignant l'urgence d'une solution durable à ce problème humanitaire en plein cœur urbain.