Christelle Dubos est allée à la rencontre de deux associations qui agissent dans la lutte contre la pauvreté. Une action qui soulage les bénéficiaires mais qui a besoin d’être renforcée.
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« On doit maintenir la solidarité et la développer »
Christelle Dubos est arrivée avec quelques minutes d’avance sur le programme officiel au siège de la délégation territoriale de Mayotte de la Croix-Rouge à Passamaïnty. Accueillie par le directeur Michel Henry, elle a fait le tour du bâtiment, discuté avec les salariés et bénévoles et visité le camion mobile qui fait office d’épicerie solidaire dans toute l’île.La nourriture est achetée par la Croix-Rouge grâce au soutien de l’Etat, du conseil départemental, de la CSSM et de l’ARS dans le cadre de l’aide alimentaire.
« Dans le cadre de la stratégie de lutte contre la pauvreté, nous avons voulu partir des territoires, voir avec les acteurs du terrain pour répondre aux besoins. Et ici, les besoins sont importants, nous consacrons 1,9 million d’euros dans ce plan contre la pauvreté, nous avons un fonds de développement social pour l’Outremer, nous avons fonds supplémentaire d’1,5 million d’euros dont l’aide alimentaire fait partie parce que le besoin vital est de donner à manger » a déclaré Christelle Dubos à l’issue de sa visite.Des enveloppes estimées importantes, mais qui ne suffisent pas indique Michel Henry, le directeur de la Croix-Rouge. « Ce n’est jamais suffisant, 84 % de la population ici vit sous le seuil de pauvreté. Nous faisons de l’accès au droit, mais ce n’est pas suffisant, nous faisons de l’aide alimentaire, mais ça ne suffit pas. Nous accompagnons 500 enfants malnutris et leurs parents. On répond aux besoins du territoires et même s’il y a beaucoup de moyens octroyés par nos partenaires, 3,5 millions d’euros par an de l’Etat principalement, mais aussi le conseil départemental, les collectivités locales, la CSSM et l’ARS, cela ne suffit pas car nous sommes sur un territoire très pauvre. »
La secrétaire d’Etat a pris note de ces remarques et a promis que le préfet se pencherait sur les dossiers des uns et des autres. Toutefois, elle estime que l’enjeu pour Mayotte est de se doter de centres de formations ou d’écoles pour que les jeunes Mahorais poursuivent leurs études sur leur territoire.
Christelle Dubos assure que le gouvernement sera toujours aux côtés de tous ceux qui luttent contre la pauvreté. « On voit que la solidarité est là, il faut la maintenir et la développer »