Célébration de l’indépendance de l’Union des Comores

L’Union des Comores a célébré le 45e anniversaire de l’indépendance ce 06 juillet dans la capitale anjouanaise, Mutsamudu. Covid-19 oblige, les festivités liées à la plus importante fête nationale ont été réduites au maximum.
C’est à Mutsamudu où ont été dressés plusieurs check-point que la célébration de l’indépendance a eu lieu ce 06 juillet, en lieu et place de Moroni, la capitale de l’Union des Comores. La cérémonie n’était pas ouverte au public en raison des restrictions liées à l’épidémie de Covid-19. Les corps diplomatiques n’ont pas fait le déplacement. 250 personnes y ont pris part selon les chiffres officiels en plus des membres du gouvernement.
Le chef de l’Etat Azali Assoumani y a tenu un discours, ce qui n’est pas dans la tradition observée jusqu’ici.
 

Reprise des prières collectives dès ce 07 juillet 


Au cours de cette allocution, plusieurs points ont été abordés. Il a notamment fait état d’assouplissements de plusieurs mesures qui avaient été mises en place pour lutter contre le Covid-19 alors que les cas connaissent une augmentation exponentielle.

Ainsi, il a annoncé la reprise des prières collectives, des liaisons maritimes inter-iles ou encore l’ouverture des frontières internationales. Le pays ne disposant pas de compagnie nationale, cette ouverture ne sera effective qu’avec la reprise des dessertes internationales. Des négociations sont en cours.

Le chef de l’Etat en a profité pour rendre un hommage appuyé au corps médical, pour son abnégation dans la lutte contre le Covid-19 : « nous devons continuer à observer scrupuleusement les mesures-barrières » a-t-il déclaré.  


Je regrette les appels à la haine


Néanmoins, l’essentiel de son discours était axé sur la sécurité nationale avec une large part dédiée à l’opposition.
 

Je regrette qu’en ce jour mémorable, il y ait des appels à la haine, à l’affrontement et à la division et qu’il se trouve des gens pour fomenter des troubles.  Cependant,  je continue de faire appel à tous les acteurs politiques de notre pays attachés à la démocratie, à la paix civile et sociale à unir nos forces pour créer les meilleures conditions de l’émergence.

Azali Assoumani

Dans les gradins du stade Hombo, se trouvait un opposant « constructif ». Salim Saandi, ancien candidat à la présidentielle de 2019 n’a pas manqué de critiquer l’opposition.  
 

C’est un jour qui devait être celui de l’unité nationale, on s’aperçoit qu’il est instrumentalisé par certains pour des raisons personnelles, tout ce qu’ils veulent c’est le pouvoir sans avoir de vision.

Salim Saandi


Quant à l’opposition, elle a célébré la fête de l’indépendance sous haute surveillance à Ntsudjini, à quelques kilomètres au nord de la capitale comorienne, laquelle était absolument déserte et quadrillée par des forces de l’ordre.