Certains produits alimentaires et les bouteilles d'eau manquent dans les magasins du nord de Mayotte

Dans les rayons des magasins du nord, certains produits sont régulièrement en rupture
Depuis le passage du cyclone Chido, des magasins manquent de produits alimentaires et notamment de bouteilles d'eau. Dans le nord de Mayotte, certains habitants ont même fait une pétition pour demander la réouverture d'un magasin.

Des rayons parsemés de vide là où les produits manquent, c'est la scène dans de nombreux magasins à Mayotte, notamment dans le nord du département depuis le passage du cyclone Chido. "Je suis venue chercher du lait pour bébé, des cuisses de poulet, des tomates concentrées, mais il n'y a rien ici parmi ce que je voulais", explique Youmnah au milieu d'un magasin de Mtsangaboua. "On est obligé d'aller jusqu'à Mamoudzou, se taper les embouteillages, alors qu'on a des magasins dans le Nord", ajoute une autre cliente.

Une pétition pour demander la réouverture d'un Jéjé

Même constat à Bandraboua : les riverains cherchent en vain des bouteilles d'eau. "En sortant du boulot, on faisait le tour des petits magasins en cherchant des packs, même de petites bouteilles d'eau", raconte un client. "On n'a pas trouvé, par contre il y a de l'eau pétillante et des jus de fruits." Les salariés s'affairent pourtant pour remplir les rayons dans la mesure de leur capacité. "C'est vrai qu'il y a des ruptures, on voit que nos camions ont été cassés par Chido, on essaye avec le reste de livrer nos magasins", précise Chanfi Hanafi, le responsable du magasin Jéjé de Bandraboua.

"Les clients viennent tôt et en masse pour chercher de l'eau et de la farine, comme c'est bientôt le ramadan", ajoute-t-il. Des habitants ont même lancé une pétition pour demander au groupe Sodifram la réouverture du magasin Jéjé de Mtsamboro. Alors que l'inquiétude grandit à l'approche du mois sacré de jeûne, l'approvisionnement des magasins est devenu un sujet de crispation entre les élus et l'État. D'un côté, les élus mahorais accusent l'État de réquisitionner des produits et de bloquer la sortie de containers du port, une information qualifiée de "fausses informations" par la préfecture.