Mieux vaut l'avoir bien pendue que dans la poche.
Parler sa langue maternelle est un plaisir que beaucoup de parents refusent à leurs enfants, désormais.
Les enfants doivent parler français, la langue officielle mais aussi celle de l’Empire colonial français, il y des années. En disant cela, l’on ne rentre pas dans la polémique des « bienfaits » de la colonisation ou des méfaits de cette colonisation, crime contre l’humanité. On pose seulement le constat que les langues ont été et sont les premiers instruments de la mondialisation choisie ou subie.
Et les langues indigènes ont été à la fois des signes et des outils de la résistance et de l’émancipation des peuples. Aujourd’hui, les termes sont moins guerriers, ces langues-là sont devenues des patrimoines immatériels qu’il faut préserver. Ne pas apprendre sa langue maternelle à son enfant, c’est donc l’amputer d’une très grande partie de sa richesse.
Et puis, entre nous, quel plaisir d’échanger en chimaorais ou en chibouchi au travail, dans la barge, mais surtout à l’étranger, dans le train ou le métro. Ce n’est pas poli nous dit-on. Est-ce que c’est plus poli de voir des fonctionnaires ne pas faire d’effort d’apprendre les rudiments du chimaorais ou du chibouchi alors que durant tout leur séjour ils vont être au contact d’autochtones qui ne sont pas forcément francophones. Un parlementaire réunionnais avait fait la proposition de faire apprendre aux fonctionnaires expatriés les bases de nos langues.
« La langue de la République est le français. » affirme l’article 2 de la constitution de 1958. Et le parlement français n’a jamais pu se mettre d’accord pour ratifier la charte européenne des langues régionales.
Beaucoup de raisons ont été évoquées pour expliquer cette attitude qui va dans le sens contraire de l’histoire du monde. Mais au fond, cette langue dite de Molière est le seul vecteur de l’émancipation complète des régions. La France est le plus grand pays jacobin d’Europe, et le Français en est un des symboles. Les partisans de l’Etat centralisé sont encore puissants et refusent cette évolution.
Les aînés nous rappellent souvent cette époque où il leur était interdit de parler chimaorais ou chibouchi dans la cour de récréation. C’était l’époque de l’assimilation forcée des peuples indigènes.
Alors, comment expliquer le comportement de certains parents de ne pas apprendre le chimaorais ou le chibouchi à leurs enfants?
Surtout quand on sait que l’autochtone parle français pour dire ce qu’il veut ou ne veut pas, et le mahorais ou le chibouchi pour dire ce qu’il pense.
Les enfants doivent parler français, la langue officielle mais aussi celle de l’Empire colonial français, il y des années. En disant cela, l’on ne rentre pas dans la polémique des « bienfaits » de la colonisation ou des méfaits de cette colonisation, crime contre l’humanité. On pose seulement le constat que les langues ont été et sont les premiers instruments de la mondialisation choisie ou subie.
Et les langues indigènes ont été à la fois des signes et des outils de la résistance et de l’émancipation des peuples. Aujourd’hui, les termes sont moins guerriers, ces langues-là sont devenues des patrimoines immatériels qu’il faut préserver. Ne pas apprendre sa langue maternelle à son enfant, c’est donc l’amputer d’une très grande partie de sa richesse.
Et puis, entre nous, quel plaisir d’échanger en chimaorais ou en chibouchi au travail, dans la barge, mais surtout à l’étranger, dans le train ou le métro. Ce n’est pas poli nous dit-on. Est-ce que c’est plus poli de voir des fonctionnaires ne pas faire d’effort d’apprendre les rudiments du chimaorais ou du chibouchi alors que durant tout leur séjour ils vont être au contact d’autochtones qui ne sont pas forcément francophones. Un parlementaire réunionnais avait fait la proposition de faire apprendre aux fonctionnaires expatriés les bases de nos langues.
« La langue de la République est le français. » affirme l’article 2 de la constitution de 1958. Et le parlement français n’a jamais pu se mettre d’accord pour ratifier la charte européenne des langues régionales.
Beaucoup de raisons ont été évoquées pour expliquer cette attitude qui va dans le sens contraire de l’histoire du monde. Mais au fond, cette langue dite de Molière est le seul vecteur de l’émancipation complète des régions. La France est le plus grand pays jacobin d’Europe, et le Français en est un des symboles. Les partisans de l’Etat centralisé sont encore puissants et refusent cette évolution.
Les aînés nous rappellent souvent cette époque où il leur était interdit de parler chimaorais ou chibouchi dans la cour de récréation. C’était l’époque de l’assimilation forcée des peuples indigènes.
Alors, comment expliquer le comportement de certains parents de ne pas apprendre le chimaorais ou le chibouchi à leurs enfants?
Surtout quand on sait que l’autochtone parle français pour dire ce qu’il veut ou ne veut pas, et le mahorais ou le chibouchi pour dire ce qu’il pense.