Un député gagne exactement 5 679, 71 euros nets par mois, sur la base d’un salaire brut de 7 239,91 euros. A cela s’ajoute un supplément familial qui peut aller de 110 à 688 euros selon le nombre d’enfants. Il arrive souvent que le député soit aussi un élu local, conseiller municipal, départemental ou régional. Dans ce cas il peut cumuler ses différentes indemnités sans dépasser un plafond qui l’amènera à gagner au maximum 7 674 euros.
Le salaire des députés a été calculé au niveau médian entre le plus bas et le plus haut salaire des fonctionnaires d’Etat de la catégorie A.
Une avance de frais de mandat et un budget pour payer ses collaborateurs
L’avance de frais de mandat se monte à environ 5 600 euros par mois, mais le député n’a pas le droit d’en faire ce qu’il veut. Cet argent est destiné à payer les frais induits par sa fonction, par exemple la location d’une permanence, les invitations à des cocktails ou des repas, elle peut aussi couvrir des frais d’habillement ou de coiffure dans la limite du raisonnable.
Toute dépense doit être justifiée par une facture que l’élu remet au déontologue de l’Assemblée Nationale qui vérifie le bien fondé de chaque dépense. On se souvient de cette attachée parlementaire de l’ex-député mahorais Saïd Boinali qui utilisait la carte de crédit du député pour s’acheter des robes sur les frais de mandat. Elle avait été condamnée en justice.
Le déontologue peut pousser les investigations. Sur un mandat de 5 ans, un député a affaire au moins une fois à un contrôle détaillé de ses dépenses, et s’il dérape il doit rembourser. Ensuite il y a les frais de collaborateurs : 10 581 euros par mois. Cet argent est destiné à payer jusqu’à 5 salariés. Là encore leur emploi effectif est désormais bien vérifié… Les leçons ont été tirées de l’affaire François Fillon qui avait embauché son épouse comme attachée parlementaire.
Des facilités pour se déplacer en train, en voiture et en avion
Les députés peuvent prendre le train en 1ère classe à volonté, toutes destinations, en France métropolitaine. L’Assemblée Nationale dispose d’un parc automobile pour leurs déplacements en région parisienne et vers les aéroports, si une voiture n’est pas disponible leurs trajets en taxi sont remboursés. Ils ont un passe pour le métro.
Un budget de déplacement beaucoup plus important est naturellement consacré aux élus d’outremer : ils disposent de 26 billets aller-retour par an entre Paris et leur circonscription, soit en moyenne un voyage toutes les deux semaines, dans la classe la plus confortable de l’avion