Le Comité Mayotte Département fustige le gouverneur d' Anjouan qui incite ses compatriotes à envahir Mayotte

NASSUF MOHAMED , PRESIDENT COMADEP

Le Comité Mayotte Département ( COMADEP) fustige le gouverneur d' Anjouan , Anissi Chamsidine
qui incite les comoriens à envahir Mayotte.
Voici une déclaration que son président , Nassuf Mohamed, a faite à ce sujet et une interview
qu'il nous a accordée il y a une semaine à Paris. 
 
Le Comité Mayotte Département ( COMADEP ) fustige le gouverneur d' Anjouan , Anissi Chamsidine
qui a incité les comoriens à envahir Mayotte.
 Voici une déclaration que son président ,  Nassuf MOHAMED a faite à ce sujet et une interview
qu'il nous a accordée il y a une semaine à Paris sur les relations entre Mayotte et les Comores.


             
 " Nous venons de lire dans les journaux que le Gouverneur d'Anjouan, M. Anissi Chamsidine est reçu
ce samedi 11 octobre pendant une semaine par Mme Madame Nassimah Dindar, Présidente du Conseil Général
de la Réunion. Une réception incompréhensible et qui passe mal chez les membres de COMADEP, 
En effet, les paroles que M. Anissi Chamsidine, ce Gouverneur a tenu à Anjouan le 1er septembre 2014 où il appelle
ses concitoyens à envahir Mayotte ne sont pas acceptables. Des paroles irresponsables qui ont scandalisé
tous les Mahorais.  Et recevoir cet homme irresponsable dans les palais de la République à la Réunion passe très mal
dans notre association et dans la communauté. Nous espérons que Mme Nassimah DINDAR,  Présidente
du Conseil Général de la Réunion a bien fait savoir à ce Gouverneur que s'il continue ses provocations,
il ne sera pas possible de continuer à travailler ensemble.
Nous espérons également qu'il ne s'agit pas ici d'un calcul électoral de la part de Mme DINDAR sur l’électorat comorien,
à la veille des élections cantonales. Sinon,  cela implique que les Mahorais de la Réunion doivent prendre prochainement
leurs responsabilités dans les urnes. "

  HYPOCRISIE, HAINE, MEPRIS, JALOUSIE DES POLITICIENS COMORIENS ENVERS LES MAHORAIS

 QUESTION : Que dites-vous de la  récente visite du Président de la République  François Hollande aux Comores  ?  

 NASSUF MOHAMED : 
 Vous savez, il y a beaucoup de choses à dire en premier ma satisfaction pour les réponses
du  Président HOLLANDE aux Comoriens sur l'immigration et sur Mayotte. Par  contre, je constate en premier l'hypocrisie,
la haine, le mépris et surtout la jalousie de la classe politique comorienne et de certains intellectuels envers les Mahorais.
Des politiciens irresponsables soutenus par certains intellectuels comoriens qui pensent être plus intelligents.

En fait, les Comoriens se croient toujours aux siècles derniers où ils considéraient les Mahorais comme des sous-hommes,
des sous-Comoriens, des ivrognes et mangeurs des hérissons comme l'avait dit leur prince. Je constate que Mayotte est
le pare-feu idéal des politiciens et certains intellectuels comoriens. En fait Mayotte permet de dissimuler l'incapacité
des politiciens comoriens à offrir à leur peuple les moyens de vivre décemment. Et cela me révolte.

Écoutez, pendant toute la période des vacances de cet été jusqu'à maintenant que je vous parle, la population comorienne
vit dans le noir total. Ils ne connaissent que des coupures d’électricité et des coupures d'eau. Le b-a-BA de la vie que l’État comorien
ne peut offrir à ses citoyens, qu'ils soient de la Grande-Comores, d'Anjouan ou de Mohéli. Et les dirigeants osent déclarer
(je dis bien déclarer et non réclamer) que Mayotte est Comorienne. Qu'ils s'occupent déjà de ceux qui n'ont pas fui le pays
pour leur donner des moyens décents de vivre avant de chercher d'autres charges qu'ils sont incapables d'assumer.

Cette visite du Président Hollande m'a permis de constater une réalité aux Comores. C'est de voir que les dirigeants de ce pays
sont complètement coupés de leur peuple, loin des préoccupations et des attentes de leurs citoyens. Pour justifier mes déclarations,
le pouvoir central ne veut pas que l'île autonome de Mohéli signe une convention de coopération régionale avec le Conseil Général
de Mayotte parce que cela profitera à la population mohélienne .

 " IL NE FAUT PLUS QUE LES MAHORAIS SE LAISSENT FAIRE CAR LES COMORIENS NE CHANGERONT JAMAIS"

  QUESTION :  On sent de la colère en vous ?

 NASSUF MOHAMED :  Euh, plutôt de l' irritation . Mais commençons par la haine et le mépris de ces dirigeants comoriens
envers les Mahorais; lorsque le Président IKILILOU et son ministre des Affaires Étrangères ou le MIREX pour les Comoriens,
osaient  dire partout avant la réunion de la Comission de l' Océan Indien (COI ) qu'aucun Mahorais ne sera dans la délégation
française, qu'aucun Mahorais n'accompagnera le Président HOLLANDE comme s'il nous faut leur permission pour intégrer
notre délégation . Il s'agit de mépris et de condescendance. Pour pousser leur dédain à l'extrême, à la date d'aujourd'hui,
ces mêmes personnes continuent de nier la présence dans la délégation française de 2 parlementaires mahorais. 
 
Comment les Comoriens osent-ils dire que nous sommes des frères, des amis ou des voisins et que nous  devons vivre ensemble
dans leur même administration avec tout le mépris à notre égard ? Ils estiment qu'il faut discuter qu'avec la France et jamais avec
les Mahorais comme si dans cette histoire de Mayotte, les Mahorais n'existent pas ou n'ont rien à dire oubliant que c'est nous
qui avons choisi démocratiquement notre destin dans la France. A partir de maintenant, je pense qu'il ne faut plus que les Mahorais
se laissent faire, car les Comoriens ne changeront jamais. Ayant placé Mayotte comme une question centrale, alors que
deux parlementaires mahorais étaient chez eux, personne n'a cru bon d'aller les voir pour amorcer un dialogue.
Je dis d'ailleurs ici, TANT MIEUX.
 
Je me réjouis de cette visite présidentielle aux Comores, car j'ai vu le Président HOLLANDE constant, ferme et direct.
Il connaît parfaitement la réalité de la région. Il s'est adressé aux Comoriens aux Comores pour leur dire que Mayotte est
un département français. Et pour s'y rendre, il faut un VISA. C'est clair et net.  

Quant à la Commission de l'Océan Indien, il s'agit d'un machin qui permet aux responsables comoriens,  d'exprimer et
de montrer au monde entier leur haine envers les Mahorais comme ils le font à l'ONU et à l'UA. Sinon, qu'est ce qui
les conduit à refuser systématiquement la participation des Mahorais à la COI et aux jeux des îles.
Si ce n'est pour ne pas s'asseoir sur la même table avec des sous-hommes comme ils l'ont toujours dit.
Sauf que le premier contributeur de la COI est aujourd'hui l'Union Européenne, donc la  France.
Et nous ne pouvons pas accepter qu'une catégorie de contributeurs ne participe pas aux travaux de cet organisme.
 
Sinon, comment expliquer un pays qui n'est pas en guerre, pas de dictature, qui n'est pas frappé d'une famine,
qu'aucune catastrophe naturelle, maladie contagieuse ne s'est abattue, un pays dont tous les jours les dirigeants reçoivent
des aides du monde entier qui ne profitent jamais aux habitants, un pays qui a choisi librement son destin, comment les politiciens
peuvent-ils dormir tranquillement alors que tous les jours, les citoyens de ce pays mettent leur vie en danger en fuyant massivement

leur terre natale. Et si vous discutez avec ceux restés au pays, ils ne rêvent que d'une chose, partir, aller à Mayotte ou ailleurs
faire leur vie, loin de leur pays. La réponse est simple. Ni le Président, ni ses ministres, ni même certains intellectuels ne pensent
apporter une réponse à leurs concitoyens. La preuve, au sommet de la COI, les 5 chefs d’États et de gouvernement ont pris
des décisions importantes pour la région : ·l'autosuffisance alimentaire, dont Madagascar sera le grenier ·la sécurité maritime et
la stabilité régionale dans cette zone en proie à la piraterie , ·le développement des infrastructures dont la connectivité internet,
le transport aérien pour faciliter les échanges ·la libre circulation des biens et des personnes, ·l'exploitation de zone maritime
pour le développement de nos îles
 
Mais après la réunion, chacun peut constater que toutes les interviews des dirigeants et des intellectuels comoriens dont les journalistes
n'ont qu'une idée, la suppression du VISAn ( BALLADUR ) , car Mayotte est une terre comorienne. Au lieu d'appuyer les propositions
faites par les membres du COI, les autorités comoriennes ne vendent que du vent à leurs citoyens. La suppression du VISA
et une intégration de Mayotte dans l’État comorien, comme s'il suffit de crier partout pour que cela se réalise. Comment peuvent-ils
mettre de côté toutes ces propositions et oser expliquer aux Comoriens que seul le retour de Mayotte permettra de sortir le pays
de la crise sempiternelle. Il faut peut-être leur rappeler que Mayotte est toujours dans sa zone géographique, toujours dans le canal
de Mozambique.
Font-ils semblant d'ignorer que Mayotte n'a pas des ressources, n'a pas développé une économie pour faire vivre
l'Union des Comores (UC). Mayotte n'enrichira pas l'UC. Nos voisins resteront toujours les Comoriens, les Malgaches, les Tanzaniens,
les Seychellois, les Mauriciens...etc. Les Malgaches ont compris cela depuis longtemps et travaillent avec Mayotte pour développer
l'économie régionale. Les Comoriens continuent de raisonner sur Mayotte comme s'il s'agit d'une marchandise, comme si
les Mahorais n'existent pas et donc comme s'ils n'ont rien à dire. Or, vu les défis de la population comorienne ,
 il est temps que leurs  responsables se mettent au travail et cherchent à développer l'économie de la région,



  QUESTION :  Dans 2 ans, il y aura les élections présidentielles aux Comores, normalement, avec la tournante,
  c'est un Mahorais qui doit diriger ce pays, cela vous satisfait?    

NASSUF MOHAMED : 
 Alors là, je m'en fous. Je crois avoir déjà répondu à cette question. Si un Mahorais veut présider les Comores,
c'est son droit et cela prouvera que les Comoriens ne font plus confiance aux femmes et aux hommes politiques de leur pays, c'est tout.
D'ailleurs on dira un Comorien d'origine mahoraise. Ils vont essayer un Mahorais demain, et si ça ne marche toujours pas,
ils importeront un Réunionnais, ensuite un Mauricien...etc., pourquoi pas! Mais je vous jure que les Comoriens ne laisseront jamais
cette place à un Mahorais. Déjà ils sont au moins 3 pour une place, et ils se détestent tellement qu'un Mahorais qui ose s'introduire
va risquer sa vie pour rien. Mais dans un tel désespoir, je comprends que les Comoriens aient besoin d'importer un Président
originaire de Mayotte, car ils doivent se dire pourquoi pas ! A Mayotte, les choses ont l'air de bien fonctionner, alors après avoir essayé
un Grand-Comorien, un Anjouanais et un Mohelien, essayons cette fois-ci un Mahorais. Les Comoriens n'ont plus rien à perdre.
Ils doivent être dans une situation telle que leur proposer un inconnu sera bien accepté.

Mais pour moi, le Mahorais qui ira à la Présidence des Comores, sera un Comorien, c'est tout. Un Comorien d'origines mahoraises,
mais un Comorien comme il existe des Français d'origine comorienne.
Seulement, croyez-vous qu'un jeune Mahorais qui sait qu'aujourd'hui qu'à cause des Comoriens, il ne peut pas participer par exemple
aux jeux des îles, et nos responsables politiques ne peuvent pas participer à la COI à cause d'un refus catégorique des Comoriens,
croyez-vous que nous sommes prêts à aller un jour avec eux? JAMAIS, car les Comoriens nous montrent déjà ce qu'ils feront de nous
et on n'a pas besoin d'être politologue, ou spécialiste pour comprendre cela.
 
 QUESTION : Depuis la tournante, parmi les 3 présidents, lequel préférez-vous ?  

 NASSUF MOHAMED : 
Mais ils sont tous pareils. Ils sont tous sorti de la même moule. Ils sont candidats dans un pays qui ne produit rien,
qui n'offre rien à son peuple si ce n'est la haine. Aux élections, tout le monde est candidat, chacun promet tout aux Comoriens
comme s'il allait diriger la banque mondiale. Ensuite, constatant l'impossibilité de réaliser les promesses une fois élu,
chaque président se tourne vers la question de Mayotte. Pour eux il s'agit d'une question qui ne coûte rien et qui a le soutien
de certains intellectuels comoriens et non du peuple. Ensuite, c'est le chantage permanent des Comoriens à la France.
Alors que les Comoriens dans l'ensemble, souhaiteraient le retour de leur pays dans la France comme l'avaient fait les Anjouanais en 1997.

Je vous fais une confidence, si la question de retour des Comores dans la France pouvait être posée aux peuples comoriens avec les résultats
île par île, je parie qu'il aurait une majorité importante qui voterait OUI à la question. J'espère juste qu'un jour, nous aurons des interlocuteurs
responsables, respectables et respectueux qui accepteront de mettre de côté ce différent entre les Comoriens et nous, et travailler ensemble
pour le développement économique de l’archipel. Pour moi, n'importe quel Président des Comores, ça ne change rien pour Mayotte et
les Mahorais. Mayotte attend avec impatience le changement de statut de la COI pour pouvoir intégrer cette commission et participer
à la vie socio- économique, culturelle et sportive dans cette région. Il est temps d'arrêter de penser que nos voisins Comoriens
accepteront voir Mayotte se développer. Il est là leur problème.
 
QUESTION :  Une dernière question, Vous avez débattu dans les médias ici en métropole avec des responsables
associatifs comoriens, vous ne pensez pas qu'il faut commencer à discuter avec les associations comoriennes ?


NASSUF  MOHAMED :  C'est vrai, mais ça ne changera rien, car lorsque vous discutez en off, ils vous disent tous, heureusement
que Mayotte est restée française. Grâce à vous, beaucoup de Comoriens se font soigner à Mayotte, vont à l'école à Mayotte,
travaillent à Mayotte, et envoient de l'argent aux Comores...etc. Et dès qu'il y a un média, nous avons droit à un discours contraire.
Ou bien lorsqu'il y a des élections aux Comores, alors, c'est la course aux insultes, on dirait que c'est celui qui dira les mots les plus durs,
voir les plus insultants qui devient ministre ou Président. Ils ont une telle haine, un tel mépris, une telle jalousie que je ne crois pas
à un changement de leur part. Ils oublient que depuis ma génération, c'est à dire la génération de l'indépendance des Comores,

il n'existe plus des relations entre la jeunesse mahoraise et la jeunesse comorienne. Oui, les Mahorais de moins de 40 ans
ne regardent jamais ce qui se passe aux Comores. Aucun n'a des amis de l'autre côté. Ils ne se croisent jamais dans des bancs d'école
comme cela pouvait se faire il y 50 ans. Le seul endroit où l'occasion de se rencontrer, de faire connaissance peut se faire,
c'est dans les échanges et les jeux des îles. Mais le refus des Comoriens de laisser les Mahorais participer librement aux jeux des îles
ne fait que provoquer un rejet et nous amènent à se tourner encore davantage vers la métropole et la Réunion.

Aujourd'hui, dans la région, les Mahorais se sentent et se rapprochent de plus en plus des Malgaches, déjà que la moitié des Mahorais
parlent malgache et les Comoriens continuent à s'éloigner de plus en plus de nous. Si j'étais électeur comorien, je refuserai de voter
tout candidat binational pour une simple raison. Il s'agit de ces politiciens qui viennent prendre des postes ministériels alors qu'ils vivent
dans l’opulence en occident, mais retournent aux Comores le temps de s'enrichir rapidement, ensuite abandonner les Comores et
les Comoriens dans leur misère. Je dirais qu'ils reviennent piller le pays et rentrent tranquillement poursuivre leur vie en France.

Alors je dis simplement à la classe politique comorienne : «RESSAISISSEZ-VOUS ET RESPECTEZ NOTRE CHOIX».
Agissons ensembles pour le développement de cet archipel, car Mayotte ne peut pas supporter tout le monde
et les Comores ne peuvent pas laisser sa jeunesse fuir ce territoire pour un monde meilleur ailleurs au risque de leur vie"


 











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