Suite à la torture subie par le rédacteur en chef de Masiwa à la gendarmerie, le 30 mars, les 3 quotidiens indépendants des Comores avaient décidé de publier une "UNE" et un article communs pour leur édition de ce 1er avril. La censure n'a pas tardé à sévir.
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A Moroni, ce lundi matin, seul Al-watwan, quotidien qui appartient à l’Etat se trouvait dans les kiosques.
Les autres organes de presse indépendants ont purement et simplement étaient censurés. Non, ce n’est pas un poisson d’avril. Suite à l’arrestation arbitraire du rédacteur en chef de Masiwa, Toufe Maecha, les 3 quotidiens avaient décidé, s de publier une "UNE" commune. Arrestation intervenue le 30 mars dernier. Toufe Maecha a été relâché au bout de 6 heures.affirme le directeur de publication de Masiwa, Idjabou Bakari. Hamidou Mhoma, l’imprimeur, a bien confirmé que l’impression des journaux a été effectuée.Au réveil, je découvre avec stupéfaction que le journal Masiwa comme les autres journaux indépendants, Al-Fajr et La Gazette des Comores n’ont pas été distribués. Ils ont été imprimés mais pas distribués parce que des éléments du PIGN( Peloton d’Intervention de la Gendarmerie nationale, ndlr) sont arrivés, pour récupérer les 3 journaux, à l’exception d’Al-watwan,
a-t-il dit au téléphone.Des éléments de la gendarmerie sont venus faire une saisie des numéros du jour, des 3 quotidiens indépendants,
C’est la 3eme censure en une semaine en Union des Comores.
La première remonte au 28 mars, elle concernait la Gazette des Comores. La deuxième au 29 mars dernier, elle concernait Al-Fajr. Et enfin, la dernière, ce 1er avril et elle concerne les 3 organes de presse indépendants.
Journalistes sanctionnés aux Comores