Lors de son intronisation le Dr Salim Issa, candidat de Juwa, le parti de l’ancien président Sambi, a mis en garde le président Azali contre toute tentative de truquer les élections. Un de ses soutiens, l’avocat Ibrahim Mzimba prévient de son côté qu’il y aura « un soulèvement de la population si le régime tente de voler les élections ».
Il reste quatre jours aux candidats pour se faire connaître. Les inscriptions seront closes ce vendredi 17 novembre. Au pointage de vendredi dernier, on comptait 23 retraits de dossier auprès de la commission électorale. Cela ne signifie pas qu’il y aura 23 candidats, ou plus. La caution obligatoire de 10 000 euros, non remboursable en dessous de 10% des suffrages, dissuade efficacement les candidatures fantaisistes.
Le président de la commission électorale (CENI) a indiqué que le scrutin sera soutenu financièrement par l’Union Européenne, gage selon lui de sa sincérité.
L’élection sera aussi étroitement surveillée par l’armée. Il y aura même plus de militaires mobilisés que par le passé. Est-ce une garantie de nature à rassurer ? Pour beaucoup d’habitués des élections comoriennes ce serait plutôt le contraire…On a souvent vu des chiffres improbables sortir des bureaux de vote bien gardés par des soldats.