La dernière fois que le président Azali a abordé la question de Mayotte, c’était lors de son discours de l’Aïd. Il avait brièvement fait allusion à ce « contentieux désagréable » avec la France, mais s’était félicité des bonnes relations avec Paris. Depuis lors il s’emploie à d’autres tâches.
Sa fonction actuelle de président de l’Union Africaine le conduit à s’occuper de dossiers qui pèsent bien plus lourd sur la scène mondiale. Le palais présidentiel de Moroni a ainsi fait savoir hier qu’Azali Assoumani a eu une conversation téléphonique avec Volodimir Zelenski, le président ukrainien.
Un échange qualifié « d’historique » au cours duquel les deux chefs d’Etat ont évoqué l’éventualité d’un « sommet mondial pour la paix ». Le communiqué dit que « le président Azali a réaffirmé son engagement personnel et celui des Comores à soutenir les efforts pour mettre fin au conflit russo-ukrainien ».
La veille, Azali a eu un entretien avec Antony Blinken, le secrétaire d’Etat américain sur un autre dossier brûlant : le Soudan.
Azali montre ostensiblement qu’il a d’autres chats à fouetter que l’affaire mahoraise qu’il laisse volontiers à ses ministres.