Alertée par des voisins, la Sécurité Civile a trouvé les corps inanimés de deux jeunes hommes originaires d’Anjouan. L’un se trouvait sur un lit, l’autre gisait par terre. Les dépouilles ont été transportées à l’hôpital el Maarouf de Moroni.
Ils sont tous les deux décédés d’une overdose de drogue chimique. Laquelle ? On ne le sait pas encore.
La « chimique » comme on l’appelle communément, existe à Mayotte depuis longtemps, mais de nouvelles substances encore plus dangereuses sont en circulation dans l’Océan Indien, notamment à la Réunion où une dizaine d’intoxications ont été recensées dont trois mortelles. Ce sont des drogues de synthèse, plus puissantes que l’héroïne, elles ont des effets neurotoxiques
immédiats. La victime ne peut plus respirer et meurt asphyxiée.
La justice comorienne ouvre une enquête, mais le pays ne dispose pas d’un laboratoire adéquat pour identifier ces drogues. Pas plus que la Réunion d’ailleurs d’où il a fallu envoyer des prélèvements vers l’hexagone.
La circulation de ces nouvelles substances constitue une menace pour toutes les autres îles : Madagascar, Maurice, et surtout les Seychelles où la consommation de stupéfiants est plus importante que partout ailleurs.