Selon cette loi, un candidat à la magistrature suprême, s’il a une autre nationalité, devrait y renoncer avant de pouvoir mener campagne.
Dans le cas des Comores, cela reviendrait à interdire à toute la diaspora de pouvoir prétendre au pouvoir politique, et pas seulement la diaspora car même parmi ceux qui résident au pays, un nombre non négligeable de citoyens comoriens a aussi conservé la nationalité française; surtout dans la classe sociale aisée. Personne ne voudra prendre le risque de la perdre.
Cette loi est fortement critiquée car elle écarterait du pouvoir politique toute une diaspora qui vit en France, à peu près 300 000 personnes, qui contribue grandement au financement de la vie économique des Comores.
Les opposants soupçonnent surtout le président Azali de vouloir sécuriser sa réélection en 2024, en écartant quelques personnalités fortes vivant en France, qui seraient tentés par la conquête du pouvoir.
La loi a cependant toutes les chances de passer dès ce mois de novembre puisque le président dispose d’une majorité absolue au parlement.