La famille d’Ahmed Abdallah Sambi a publié hier lundi un communiqué dénonçant une nouvelle manœuvre pour accabler l’ancien président. Il ne serait plus accusé de blanchiment, mais de « haute trahison ».
Au départ, Sambi a été inculpé de blanchiment de détournement des fonds du programme de citoyenneté économique. Il s’agissait d’une mesure votée par le parlement consistant à vendre des passeports comoriens à des apatrides du golfe persique.
La justice accusait l’ancien président de s’être enrichi personnellement à travers cette vente. Selon ses avocats, n’ayant pu établir aucune preuve pendant plus de quatre ans d’instruction, le parquet changerait de cible et traduirait Sambi devant une cour de sûreté de l’Etat pour haute trahison.
Quelle trahison ? Mystère pour le moment. Mais ce n’est pas la première fois qu’une telle accusation est brandie. En 2020, Fakihi Mradabi, un politicien soutenant le président Azali , avait déjà accusé Sambi de haute trahison pour disait-il « avoir accepté la départementalisation de Mayotte en échange de la nationalité française pour lui et sa famille ».
Il est fort peu probable que la justice comorienne se lance dans une telle accusation… diplomatiquement très glissante.