La première condamnation à mort frappe un homme qui a tué l’amant de sa femme, la deuxième sanctionne un meurtre en représailles à la suite d’un vol de cabri. La peine de mort existe toujours dans le code pénal comorien, elle est souvent prononcée mais quasiment jamais appliquée.
La dernière exécution remonte à plus de vingt ans, le condamné avait été fusillé. Il y a eu trois exécutions depuis l’indépendance en 1975. Dans la prison de Moroni, une dizaine de condamnés à mort voient leur peine transformée de fait en détention à vie, de fait mais pas de droit.
Les différents gouvernements comoriens ne se sont jamais résolus à signer la convention internationale pour l’abolition de la peine de mort. Une telle décision serait perçue comme impopulaire.
Il arrive fréquemment que la population exige la peine capitale comme cela a été le cas en 2020 après le viol et le meurtre de la petite Faina, 5 ans. Les deux accusés passent aussi dans cette session, mais ce sont deux adolescents de 14 et 15 ans qui devraient donc échapper à la peine maximale.