Ce dialogue national inclusif est au départ une initiative d’un parti d’opposition, Ulezi, qui a été acceptée par le pouvoir. Le président Azali Assoumani a lancé officiellement ce dialogue hier. Il sera placé sous l’observation de l’Union Africaine.
La forme est un forum ouvert, un peu à la manière d’une « auberge espagnole » où chacun apporte les thèmes qu’il souhaite voir inscrits à l’ordre du jour. La CRC, le parti qui soutient Azali, veut en tirer une modernisation de l’administration de l’Etat et des changements dans le système électoral. Il est par exemple question de modifier les conditions d’accès à la candidature présidentielle avec un système de signatures de parrainage.
On veut aussi éviter les partis trop régionalistes en exigeant une représentation nationale répartie sur les trois îles. Cet appel au dialogue n’a pas été entendu par une partie de l’opposition qui conteste toujours la constitution de 2018, et la validité de l’élection d’Azali en 2019. Le préalable de la libération des détenus, au premier rang desquels l’ancien président Sambi, n’a pas été accepté par le pouvoir.