« Je ne veux pas participer à ma propre condamnation par cette cour illégale » a lancé l’accusé lors de la première audience hier. Sambi se déplace difficilement, mais il a gardé sa voix puissante. Roulant des yeux furibonds, l’ancien président a clamé qu’il n’acceptera pas d’être jugé par cette cour. Ses avocats ont fait savoir hier soir qu’il n’ira pas à la reprise ce matin, et eux non plus.
La première audience s’est achevée au bout d’une matinée sans que la cour puisse réellement commencer son travail. Les avocats ont chassé en meute, les uns après les autres à un rythme soutenu, ne laissant pas le juge respirer une seule seconde, contestant cette cour de sûreté de l’Etat, et cette accusation de « haute trahison ».
Au bout de trois heures, on n’avait toujours pas pu lire l’acte d’accusation quand le commissaire du gouvernement a demandé un report du procès.
Les juges reviennent ce mardi matin, mais ils seront seuls. Les avocats tiendront une conférence de presse en fin de matinée pour expliquer cette stratégie de rupture.
Réaction de son avocat, Maitre Jean Gilles Halimi :