Dans son message à la nation à l’occasion de la fête de l’Aïd samedi, le président Azali n’a pas reformulé la mesure annoncée par le porte-parole du gouvernement la veille : la non-réadmission des personnes expulsées de Mayotte.
Le président a tenu un discours consensuel : «la voie choisie par le gouvernement est celle du dialogue avec notre partenaire la France » dit-il, « j’ose espérer que la partie française tiendra compte de la position du gouvernement comorien… », le président Azali poursuit : « Nous privilégions la recherche de perspectives nouvelles pour trouver une solution à ce contentieux désagréable qui dure depuis plus d’une quarantaine d’années ».
« Contentieux désagréable », le président Comorien reprend les termes employés par François Mitterrand lors de sa visite à Moroni en 1990. La même tonalité diplomatique est respectée côté français, où l’on fait comme si on n’avait pas entendu que les frontières seront fermées aux expulsions, rendant inopérante l’opération Wuambushu.
A moins qu’il s’agisse, comme les fois précédentes, d’une annonce provisoire uniquement pour calmer l’opinion publique comorienne fermement opposée aux expulsions.