Un autre doit venir de Madagascar. 5 000 tonnes sont attendues en tout. Ce sera loin de satisfaire la demande. La pénurie a fait grimper le riz jusqu’à 4 euros le kilo, la majorité des Comoriens ne peut pas débourser une telle somme.
Dans un premier temps, les consommateurs ont essayé de se rabattre sur les pâtes, les vermicelles, mais on n’en trouve plus. Autre substitut : les bananes. Tellement demandées qu’elles sont cueillies bien avant maturité, « elles sont maigres comme des haricots verts » déplore un habitant d’Anjouan.
Il est aussi difficile, voire impossible de trouver du poulet, de l’huile, ou du lait en poudre. Les prix s’envolent à l’exemple de la bouteille de gaz vendue 33% plus cher que la semaine dernière, mais les consommateurs utilisent surtout le pétrole lampant pour cuisiner.