La complémentaire, pour une retraite digne

« La vieillesse est un naufrage » ; cette phrase prend tout son sens à Mayotte, s’agissant des retraités.
Il n’est pas rare d’entendre que des hommes et des femmes refusent d’aller à la retraite à Mayotte, de peur de se retrouver dans la précarité.
Sous d’autres cieux, des retraités reprennent une autre activité salariale pour venir compléter des indemnités qu’ils jugent insuffisantes. Les entreprises privées ne rechignent pas à puiser dans cette réserve de personnels qualifiés et expérimentés. On peut poser la question de l’impact de cette pratique sur le chômage des jeunes ; mais ce n’est pas notre propos aujourd’hui.
Ces jeunes retraités recherchent pour la majorité d’entre eux, des contrats de travail à temps partiel pour pouvoir, quand même, profiter du coup, d’une retraite partielle.
Mais, cela concerne souvent, des personnes qui ont un certain niveau de qualification. A Mayotte, pour le moment, une grande partie des retraités, mais pas tous, étaient des fonctionnaires de catégorie c, anciennement des auxiliaires ou, catégorie 1, 2 et 3. Ils en ressortent épuisés et ne peuvent prétendre qu’à des métiers peu qualifiés ou bien très exigeant physiquement. On les retrouve souvent dans le gardiennage ou dans l’agriculture après leurs départs à la retraite.  
Et c'est en toute logique l’instauration d’une retraite complémentaire est présentée comme étant la panacée.
Il se pose des questions techniques que tout le monde n’entend pas forcément. Mais, il y a surtout la dignité d’anciens salariés, pour la plupart, des fonctions publiques à préserver.
Des hommes et des femmes qui doivent compter sur la solidarité familiale pour survivre. Vous avez dit naufrage ?