« Il y a une certaine stabilité, mais elle ne nous permet surtout pas de relâcher la vigilance » prévient Dominique Voynet. La directrice de l’ARS pense que Mayotte doit se préparer à une vague épidémique
Il n’y a pas encore de véritable « foyer épidémique » selon la directrice de l’ARS.
« C’est plutôt rassurant » dit-elle, « c’est comme une pause, mais cela ne veut pas dire que nous échapperons à la vague. Il est hautement improbable qu’on y échappe. Elle va arriver, nous devons nous préparer ».
Parmi ces préparatifs, Dominique Voynet cite l’approvisionnement en bonbonnes d’oxygène dont aura besoin le CHM si de nombreuses personnes venaient à être admises en réanimation. Un cargo a été dérouté pour venir en livrer dans les prochains jours dans le port de Longoni.
Concernant la venue du porte-hélicoptère « Mistral » annoncée mercredi soir par le président Emmanuel Macron, l’ARS n’est pas encore informée de sa venue à Mayotte, ni de sa mission exacte.
Dominique Voynet se dit satisfaite des mesures prises, limitant drastiquement le trafic des passagers. « Maintenant, ce sont uniquement des professionnels indispensables qui viennent à Mayotte ».
Il faut respecter le confinement et les gestes barrières. C’est le moyen de freiner l’épidémie et faire en sorte que la vague attendue soit moins haute » conclut la directrice de l’ARS.
Mayotte a un atout qui pourrait atténuer la vague : sa démographie. 4% de la population a moins de 60 ans, alors qu’en Alsace, les plus anciens représentent la moitié des habitants.