Coronavirus : l'actualité régionale

A Madagascar, un vaste plan d’urgence sociale a été annoncé par le Président de la République et au Kenya, les cas détectés de Coronavirus ne se développent pas très vite: 28 au total.

 

À Madagascar, un vaste plan d’urgence sociale a été annoncé par le Président de la République

Dans un discours à la nation mardi soir,  le président Andry Rajoelina a promis de limiter l’impact du confinement pour les plus précaires. Personne ne sera oublié, le président a cité les chauffeurs de taxi, les laveuses de linge, les vieillards sans ressources, les marchands de rue ; il a même nommé les prostituées parmi les bénéficiaires. « Tous ceux qui vivent au jour le jour » dit-il. Des vivres seront distribués : du riz, du sucre, des pois secs, de l’huile, du savon. Les distributions devraient commencer ce jeudi  à Antananarivo et Tamatave. Par ailleurs a annoncé qu’il y aura des dons directs d’argent ; un budget de 10 milliards d’ariary, soit 2 millions et demi d’euros est déjà dégagé. 
Des secteurs économiques doivent continuer à travailler. Les call-centers, les entreprises de la zone franche sont appelés à continuer leur activité en respectant les gestes barrières et la distanciation sociale de toujours plus d’un mètre entre chaque personne
 

A l’île Maurice, la police sévit contre les lanceurs de fausses nouvelles. L’un d’eux est en prison

Il s’appelle Jahmeel Peerally, c’est un activiste agitateur qui a déjà eu affaire maintes fois  à la justice par le passé. Il avait notamment mené campagne pour la légalisation de la « gandja », le cannabis. Cette fois, il a lancé une rumeur sur les réseaux sociaux disant que la population se révoltait contre l’état d’urgence, qu’il y avait des émeutes et des pillages de supermarchés, et même des attaques contre des commissariats. L’activiste a été contraint de présenter des excuses sur les réseaux en précisant qu’il était l’auteur de ces fausses nouvelles. Ses excuses n’ont pas suffi, il a été placé en détention. Il risque jusqu’à 10 ans de prison. 
Cependant, cette nuit, un supermarché du quartier de la Vallée des Prêtres a Port-Louis a réellement été pillé.  Mardi soir le premier ministre avait annoncé une décision de fermeture temporaire des supermarchés et des boulangeries pour mettre fin aux « achats panique ».

Au Kenya, les cas détectés de Coronavirus ne se développent pas très vite: 28 au total.

Le pays verrouille tout.  Les voyageurs récemment arrivés sont placés en quarantaine, dans des conditions pénibles Le Kenya a fermé les frontières, ne laissant passer que ses ressortissants désireux de rentrer. Ces derniers sont envoyés en quarantaine forcée dans des universités actuellement fermées. Les conditions sont très sommaires, pas d’eau chaude, des dortoirs et des toilettes à partager, « on doit lutter contre des cafards et des puces »  témoigne une résidente. L’arrivée du dernier vol de British Airways a été une vraie galère. L’avion a atterri avant  22H00, les passagers ont attendu toute la nuit dans une salle d’attente. On les a embarqués dans un bus à 5h00 du matin. Arrivés devant le campus, on les a laissés attendre encore pendant quatre heures dans le bus, le temps d’aller chercher des tests. Chacun a dû payer son test 43 euros avant de pouvoir sortir du bus. Les derniers vols commerciaux sont partis hier pour ramener les anglais et les américains. Les américains ont été avertis que c’était leur dernière chance de quitter le pays. Un vol direct Nairobi New York est parti hier soir, le billet aller simple en classe économique  était vendu 3 100 euros. 

 

Aux Seychelles, l’opposition demande que l’on mette en place un confinement de la population

On a recensé 7 cas de coronavirus aux Seychelles, trois seychellois et quatre étrangers,  placés en isolement dans un petit hôpital sur une île artificielle près de la capitale Victoria. Un seul est dans un état critique. 
Pour l’opposition cela ne suffit pas. Son leader à l’assemblée Wavel Ramkalawan estime que l’on devrait pratiquer le confinement, le temps que les services de santé s’assurent qu’il n’y a pas d’autre cas évoluant librement dans la nature. La politique des autorités se limite à interdire tout rassemblement. D’ores et déjà, les Seychelles sont coupées du monde, plus personne n’y débarque. ​​​​​​​