Franck Ibanez est gestionnaire de maison d'hôtes en Petite-Terre et il dit accuser une perte de 40% de son chiffres d'affaires depuis le début du mouvement social, il y a un mois. Reste que le chef d'entreprise reconnait que la situation aurait été pire s'il n'avait pas sa clientèle d'affaires.
"En Petite-Terre, la circulation est un peu moins compliquée et on a donc le maintien d'une certaine clientèle, notamment celle qui vient de l'aéroport, explique-t-il. Les gens qui viennent de Grande-Terre et qui souhaitent se prémunir de l'absence de barges viennent dormir ici avant de partir le lendemain".
Problème d'approvisionnement
C'est plus compliqué pour son activité de restauration. "L'aprovisionnement, c'est le problème majeur de toutes les entreprises ici. On a beaucoup moins de choix que d'habitude. Ce sont surtout les produits de première nécessité qui passent. Dans la restauration, on est forcément impacté par ce manque de produits frais".
L'approvisionnement entre la Petite et la Grande-Terre est effectivement compliquée, confirme Lydie, la gérante du Café de Pamandzi. "Il faut vraiment courir partout pour trouver de la marchandise. C'est vraiment difficile. Mais heureusement que les clients sont compréhensifs".
Les professionnels du tourisme et de la restauration serrent les dents après avoir déjà vu leur activité être perturbée par la crise de l'eau. La fin du blocage de la barge a sonné comme une libération et nombreux sont ceux qui redoutent un nouvel épisode prolongé qui serait fatal pour leur entreprise.