Avec le passage du cyclone Chido et ses conséquences dramatiques pour Mayotte, c'est depuis La Réunion que les renforts humains et matériels sont acheminés par avion et par bateau grâce aux moyens notamment des Fazsoi, les Forces armées de la zone Sud de l'Océan indien.
Des personnels médicaux, des pompiers, des militaires ou encore des agents d'EDF sont déjà à pied d'oeuvre, mais cette mobilisation inédite se heurte à une réalité logistique : celle de l'hébergement et de la prise en charge des personnels envoyés sur place alors même que les bâtiments en dur ont eux aussi beaucoup souffert du passage du cyclone sur l'archipel.
Une quarantaine de volontaires de l'ARS dans l'attente
Face à une crise qui s'annonce aussi sanitaire, avec un risque épidémique avéré, l'Agence régionale de santé de La Réunion a par exemple pris le parti de patienter avant d'envoyer des hommes en renfort dans l'île aux Parfums.
"A ce jour, j'ai une quarantaine de volontaires réunionnais qui sont prêts à partir, mais pour l'instant on a freiné avec le national parce que la question de l'hébergement est un vrai sujet (...). Et donc nous sommes en train de nous ajuster", indique Gérard Cottelon, le directeur de l'ARS Réunion.
Des policiers attendus en renfort
Un problème de plus à résoudre alors que le contexte est déjà tendu pour les professionnels de santé, avec plus de 1 000 urgences relatives en attente de prise en charge, des établissements de santé et des pharmacies exposées aux pillages et aux assauts d'individus armés, au même titre que les commerces.
C'est d'ailleurs le même casse-tête qui se présente pour les forces de l'ordre. Pour sécuriser la population et les batiments sensibles, de nouveaux renforts de la Police nationale de la Réunion sont notamment attendus.
La piste des tentes
"Il y a une crise sanitaire mais également des pillages qui ont lieu. Les informations nous arrivent au compte-goutte et nous devons proposer des renforts rapidement", réagit Stéphane Paché, le délégué Alliance Police nationale 974 qui confirme que ce problème de logistique ralentit l'arrivée de ces renforts.
Reste la possibilité pour les autorités de mettre des tentes à disposition des personnels, à l'image de ce qui avait fait dans le département au moment de la crise de l'eau avec l'installation d'un camp de base, à l'époque, pour les 170 militaires et sapeurs-pompiers. Mais cette solution reste elle aussi limitée alors que plus de 700 renforts sont annoncés...