Le ministre délégué aux Outre-mer, Philippe Vigier, poursuit ce jeudi 2 novembre sa visite à Mayotte pour vérifier que les engagements pris pour résoudre la crise de l’eau seront respectés. Il s’est notamment rendu au port de Longoni pour visiter la base de la sécurité civile. C’est là que seront acheminées les bouteilles d’eau qui seront distribuées quotidiennement à tous les Mahorais à compter du 20 novembre, comme annoncé par Philippe Vigier la veille sur Mayotte La 1ère
Pour le moment, 75 sapeurs sauveteurs sont déjà installés sur place dans des tentes, à compter du 13 novembre, ils seront 170 avec des renforts des sapeurs-pompiers et de l’armée de Terre.
À raison d’un litre par jour et par habitant, cela représente 330.000 litres d’eau à acheminer. Ces bouteilles viennent de l’Hexagone, mais aussi de La Réunion et de l’île Maurice. « Notre rôle, c’est de vider les containers et mettre les bouteilles dans des véhicules pour les amener sur des sites décidés par les communes, ou dans des salles sécurisées comme les CCAS », précise la capitaine Stéphanie, cheffe du détachement d’appui logistique.
Une réunion avec les municipalités est déjà prévue pour le lundi 6 novembre. Des points de distribution seront mis en place dans les communes. « On va remettre des cartes, avec le nom de la personne, sa commune, un peu comme une carte électorale », explique Gilles Cantal, le préfet en charge de la mission eau. « On va faire en sorte qu’il y ait une bonne fluidité, car le nombre de personnes à servir est beaucoup plus important qu’aujourd’hui. »
Les communes mahoraises distribuent déjà actuellement 2 litres d’eau par jour aux personnes vulnérables, soit 50.000 personnes identifiées. Depuis ce lundi 30 octobre, la sécurité civile livre également des bouteilles d’eau dans les écoles, près de 150.000 litres d’eau par semaine. « C’est une opération de solidarité fabuleuse qui correspond à l’engagement qui était le nôtre », juge le ministre Philippe Vigier à l’issue de sa visite. « De faire en sorte que pendant cette période difficile où les Mahorais n’ont pas accès à l’eau courante tout le temps, d’être en capacité de leur apporter cette eau. »