Près d'une semaine après le passage du cyclone Chido, l'heure est désormais aux précautions sanitaires pour éviter la propagation de maladies au sein de territoire. À Mayotte, l'eau courante n'est pas encore revenue dans tous les villages, certains habitants utilisent l'eau polluée des rivières. Mais l'urgence est aussi de nettoyer l'île, les déchets s'amoncellent et attirent les rats, faute de ramassages des ordures.
J'avais posé la question, comment on va gérer ces déchets rapidement face aux difficultés de déplacement, nos quais de transferts sont abîmés, ou encore le site d'enfouissement, d'autant plus que c'est du fonctionnement. Avec quels moyens ? Au quotidien, c'est déjà compliqué. Et là, face à ce cyclone, c'est encore plus compliqué.
Houssamoudine Abdallah, président du SIDEVAM
Aujourd'hui, le président du Sidevam propose d'identifier 3 sites où stocker dans un premier temps et plus urgemment les ordures ménagères pour éviter une crise sanitaire.
En temps normal, rien que les ordures ménagères, c'est à peu près 250 tonnes par jour, donc j'imagine qu'on a l'équivalent d'au moins 5 ans. Par an on est à 100 000 tonnes. Là facilement on a plus de 500 000 tonnes donc c'est énorme. Il faudra vraiment que tout le monde s'y mette malgré les difficultés. Il faut penser à reconstruire notre territoire.
Houssamoudine Abdallah, président du SIDEVAM
Pour sauver l'environnement de l'île, le président du Sidevam en appelle à l'aide de l'État, du Conseil départemental, des communes, des Intercommunalités mais également des entreprises privées. Le Syndicat Intercommunal d’Elimination et de Valorisation des Déchets de Mayotte espère pourvoir reprendre progressivement du service à compter du lundi 23 décembre. En attendant, il invite la population à faciliter la collecte en organisant leurs déchets en trois tas, un de sacs poubelles, un d’encombrant et un de déchets verts.