Une à une, les tentes blanches de l'hôpital de campagne se dressent sur la pelouse synthétique du stade de Cavani. Selon les responsables sur place, L'ESCRIM ou élément de sécurité civile rapide d'intervention médicale devrait accueillir ces premiers patients ce mardi 24 décembre. Présenté comme un hôpital modulaire avec la même offre de soin qu'un centre hospitalier classique en France, la structure doit soulager l'hôpital de Mamoudzou durement touché par le passager du cyclone Chido.
Presque comme un hôpital en dur
Avec ses deux blocs opératoires, ses urgences, ses appareils d'imagerie médicale ou encore sa pharmacie, l'ESCRIM offre toutes les prestations d'un hôpital classique. Au total, 90 personnes sont nécessaires pour faire fonctionner la structure qui se déploie sur 1600m2 de toile de tente.
Nous nous attendont à soigner beaucoup de plaies [...] qui se sont infectées faute de soins immédiats
Anthony CouretMedecin en chef de l'ESCRIM à Mayotte
En cas de démarrage d'une épidémie, l'hôpital est aussi préparé à soigner des patients sur une durée plus longue. L'ESCRIM est aussi équipé d'une unité de maternité, celle du CHM étant la plus grande maternité d'Europe.
Retard à l'allumage
En principe, l'hôpital de campagne qui dépend du SDIS du Gard peut se déployer en 24h une fois sur place. Mais pour sa 25ème mission en 40 ans, les équipes rencontrent des difficultés dans la mise en place logistique : "Nous sommes dépendants à 100% du pont aérien mis en place par les autorités. Ce sont des avions qui n'ont pas une capacité infinie et tant que nous n'avons pas reçu tout le matériel, nous ne pouvons pas commencer à traiter les patients" explique Anthony Couret, le médecin principal de l'ESCRIM pour cette mission Mayotte.