Cyclone Chido : privés d'eau, des Mahorais se ravitaillent à la rivière ou encore en bord de mer

Des Mahorais se tournent vers la rivière ou la mer pour se ravitailler en eau après le passage du cyclone Chido
Encore une illustration du système D alors que Mayotte reste majoritairement privée de son réseau d'eau potable et que les opérations de distribution de bouteilles des autorités restent encore limitées et aléatoires. Pour se ravitailler, des Mahorais se tournent vers la rivière ou la mer.

La pluie qui est tombée hier après-midi à Petite-Terre et on a enfin vu des familles avoir le sourire malgré le traumatisme encore vif du passage du cyclone Chido, des enfants jouant gaiement dans l'eau et des adultes tout aussi amusés, en pleine rue.

L'occasion d'enfin faire une toilette convenable alors que l'eau courante tarde à revenir, et de refaire les stocks à l'aide de bassines, de bouteilles ou encore de bidons. Des bidons visibles également en bord de mer où les habitants sont aussi nombreux à se ravitailler.

Daniel Zaidani contraint de "puiser de l'eau à la mer"

Le conseiller départemental Daniel Zaidani confiait lui-même, hier soir, sur le plateau journal télévisé de Mayotte La 1ère que "pour la première fois de (sa) vie à 49 ans", il était lui-même allé "puiser de l'eau à la mer pour tout ce qui était sanitaire".

C'est le système D qui prévaut dans cette situation de détresse extrême. "Là, ça fait cinq jours, les réserves ont tari et on n'a plus le choix. Il faut de l'eau pour les toilettes et faire le ménage, et donc on vient à la mer pour en chercher", confie un Mahorais croisé sur une plage, face au port de Mamoudzou.

Reste que l'eau de mer peut être source de bactéries causant des maladies. Mais il n'y a pas vraiment le choix pour les habitants s'adaptent comme ils peuvent. D'autres se dirigent vers les rivières pour laver leur linge.