« Je suis un paysan, je défends mon pays » affirme Dani Salim qui a suivi attentivement le débat présidentiel entre Emmanuel Macron et Marine le Pen mercredi soir à la télévision. « Il a fallu qu’il y ait une guerre pour que l’on comprenne l’importance de l’alimentation » dit-t-il « contrairement à ce que prône la politique agricole européenne, il ne faut jamais cesser de produire ».
La pauvreté de l’agriculture à Mayotte est, selon lui, la conséquence d’une « volonté des politiques, de l’Etat ». « On nous a incité à abandonner le café, le riz, la vanille… Nous n’avons plus qu’une agriculture de grattage ».
Dani Salim déplore les initiatives qui ne durent pas, comme celle sur l’élevage bovin : « il n’y a eu qu’une seule campagne. Si on avait continué on serait autosuffisants en lait ». Il reconnait néanmoins que le Conseil Départemental a fait des efforts pour libérer du foncier. Dani Salim encourage « les jeunes qui ont la volonté de réussir. C’est un métier où il y a de l’emploi pour demain ».