Le basket club de M'tsapéré joue ce samedi 2 décembre à La Réunion la finale de la Coupe de France zone océan Indien contre le basket club de Saint-Denis. "On a la chance d'avoir une équipe expérimentée, on est parti au complet, on n'aura pas d'excuse", annonce le président du club mahorais, Daoulab Ali Charif. "Les deux dernières fois qu'on a joué contre cette équipe, on a gagné de trois points et de six points, c'est comme si on faisait un match nul au foot."
Après une semaine marquée par de nombreux épisodes de violence, le dirigeant déplore l'impact de l'insécurité sur la pratique sportive. Il prend pour exemple l'école de basket qui accueille habituellement une quarantaine d'enfants chaque année. "Cette année, on a commencé avec seulement une dizaine de gamins", raconte Daoulab Ali Charif. "On a appelé les parents qui nous disent qu'avec ce qui se passe, ils n'emmèneront plus leurs enfants au Baobab."
Une situation qui touche également les seniors. "Tous les week-ends, on doit prendre des décisions liées à l'insécurité", poursuit le dirigeant du BCM. "Chaque fois qu'il y a un match, même le plus banal, c'est notre première préoccupation." Un cas vécu ce dimanche, un match senior féminin devait être joué contre Mtsahara vers 15h. Finalement, le terrain n'a été libéré qu'à partir de 16h30. "Le dirigeant nous a dit qu'ils devaient rentrer, car il n'allait pas prendre le risque de prendre la route de nuit avec son équipe", résume Daoulab Ali Charif.