137 cases en tôles composent ce bidonville, détruit par les tractopelles et les ouvriers depuis très tôt ce lundi matin. Certains habitants n’étaient pas au courant de l’opération et accuse le maire. « On ne s’attendait pas à élire un maire qui nous traiterait de la sorte. On s’attendait à une proposition de logement avant qu’on nous fasse partir d’ici » se plaint un décasé. Certains habitants, contrairement à ce dernier, étaient au courant du décasage et avaient déjà anticipé leur départ.
Seule une famille a accepté d’être relogée
50 familles vivaient ici, c’est environ 200 personnes, qu’il faut reloger. La solution du relogement temporaire proposée par la préfecture n’est pas acceptée. Seule une famille a accepté, « une famille c’est environ trente à quarante personnes » selon le préfet François-Xavier Bieuville. Les familles rechignent à accepter les logements proposés car ils sont souvent en dehors de leur village, donc loin de l’école pour les enfants.
Neuf opérations de décasage sont prévues cette année
Ces habitations insalubres étaient construites sur des parcelles appartenant à des particuliers et à la commune de Bandrélé. Maoulida Abdou, adjoint maire à la mairie de Bandrélé, explique qu’après « la saison des pluies, les travaux de viabilisation vont commencer, en attendant « le chantier pour la construction de 150 logements ».
Avec cette opération un propriétaire privé va récupérer son terrain et y prévoit un complexe touristique.
Cette année, neuf opérations de décasage sont programmées en plus de Wumbushu 2.