Le 10 février le préfet et le procureur ont annoncé les chiffres de la délinquance en 2019. Un bilan qui fait état d’une baisse de 1,9 % de la délinquance générale à Mayotte. Le député Mansour Kamardine estime que la présentation en l’état de ces chiffres relève du déni .
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« Regain de violence en milieu scolaire depuis la rentrée, terreur créée par les bandes qui écument nos quartiers, multiplication des actes barbaries, comparaison de l’insécurité à Mayotte avec celle d’un des départements les plus tranquilles de France, satisfaction des résultats, détournement de l’attention sur la responsabilité des familles et des élus : l’Etat commet une double faute, un dangereux et méprisant déni de réalité.
C’est pourquoi il m’apparaît nécessaire de rappeler publiquement que :
- La sécurité publique est une compétence régalienne ;
- Il appartient à l’Etat d’assurer la sécurité des biens et des personnes ;
- La situation d’échec en la manière depuis 6 mois devrait conduire à privilégier l’action à la communication ;
- La « méthode Coué » n’entraînera aucune amélioration de la sécurité.
En réalité, s’il y a bien une baisse notable des vols et ainsi que des progrès sensibles en matière d’expulsion (revenues au même niveau que lors de la présidence Sarkozy), dont il faut féliciter les forces de l’ordre, la situation sécuritaire se dégrade :
- La violence infligée aux victimes lors des vols est de plus en plus importante ;
- Le phénomène de bandes violentes fait tache d’huile en zone urbaine et hors zone urbaine ;
- Le nombre de délits est minimisé par l’omission des délits d’infraction constatée au regard du droit de séjour (une bagatelle de 27 000) ;
- Nos enfants partent de nouveau à l’école la boule au ventre.
En ne respectant pas l’engagement numéro 4 du plan de sortie de crise du gouvernement pour l’avenir de Mayotte de mai 2018 qui prévoit la publication des statistiques de la délinquance tous les 3 mois, l’Etat tend à donner corps à l’adage selon lequel « on peut faire dire ce que l’on veut aux chiffres ». Mais concentrer son analyse statistique sur le comparatif 2019/2017 et écarter l’année 2018 alors que le biais statistique de l’année 2018 concerne principalement les délits d’infraction au regard du droit de séjour et non les autres crimes et délits, ne suffit pas à masquer l’explosion de la délinquance depuis 6 mois.
Or il est impossible que l’Etat prenne les mesures nécessaires au rétablissement de la sérénité publique sur la base de l’actuel déni de réalité qui est vécu comme un véritable mépris d’Etat par les victimes, leurs familles et la population.
C’est pourquoi je propose de nouveau l’organisation d’assises de la sécurité à Mayotte qui permettraient de mettre l’ensemble des acteurs autour de la table pour trouver des solutions globales et pérennes. Je demande également l’augmentation sensible des moyens humains et matériels pour lutter contre l’insécurité, moyens qui sont notoirement insuffisants à Mayotte et sur-mobilise une partie des forces de l’ordre (il y a 3 fois moins de gendarmes ou de policiers par habitant à Mayotte que la moyenne nationale).
Mayotte n’a pas besoin d’un gouvernement en campagne électorale permanente, Mayotte a besoin d’un gouvernement efficace et à l’écoute des Mahorais. »
C’est pourquoi il m’apparaît nécessaire de rappeler publiquement que :
- La sécurité publique est une compétence régalienne ;
- Il appartient à l’Etat d’assurer la sécurité des biens et des personnes ;
- La situation d’échec en la manière depuis 6 mois devrait conduire à privilégier l’action à la communication ;
- La « méthode Coué » n’entraînera aucune amélioration de la sécurité.
En réalité, s’il y a bien une baisse notable des vols et ainsi que des progrès sensibles en matière d’expulsion (revenues au même niveau que lors de la présidence Sarkozy), dont il faut féliciter les forces de l’ordre, la situation sécuritaire se dégrade :
- La violence infligée aux victimes lors des vols est de plus en plus importante ;
- Le phénomène de bandes violentes fait tache d’huile en zone urbaine et hors zone urbaine ;
- Le nombre de délits est minimisé par l’omission des délits d’infraction constatée au regard du droit de séjour (une bagatelle de 27 000) ;
- Nos enfants partent de nouveau à l’école la boule au ventre.
En ne respectant pas l’engagement numéro 4 du plan de sortie de crise du gouvernement pour l’avenir de Mayotte de mai 2018 qui prévoit la publication des statistiques de la délinquance tous les 3 mois, l’Etat tend à donner corps à l’adage selon lequel « on peut faire dire ce que l’on veut aux chiffres ». Mais concentrer son analyse statistique sur le comparatif 2019/2017 et écarter l’année 2018 alors que le biais statistique de l’année 2018 concerne principalement les délits d’infraction au regard du droit de séjour et non les autres crimes et délits, ne suffit pas à masquer l’explosion de la délinquance depuis 6 mois.
Or il est impossible que l’Etat prenne les mesures nécessaires au rétablissement de la sérénité publique sur la base de l’actuel déni de réalité qui est vécu comme un véritable mépris d’Etat par les victimes, leurs familles et la population.
C’est pourquoi je propose de nouveau l’organisation d’assises de la sécurité à Mayotte qui permettraient de mettre l’ensemble des acteurs autour de la table pour trouver des solutions globales et pérennes. Je demande également l’augmentation sensible des moyens humains et matériels pour lutter contre l’insécurité, moyens qui sont notoirement insuffisants à Mayotte et sur-mobilise une partie des forces de l’ordre (il y a 3 fois moins de gendarmes ou de policiers par habitant à Mayotte que la moyenne nationale).
Mayotte n’a pas besoin d’un gouvernement en campagne électorale permanente, Mayotte a besoin d’un gouvernement efficace et à l’écoute des Mahorais. »