A Dembeni, les violences occultent le scrutin présidentiel

Des bandes se sont affrontées hier soir à Dembeni en vidant les poubelles sur la route et en vandalisant des voitures.
Ce matin, Dembeni n'a pas trop la tête à l'élection présidentielle. Dans la nuit de samedi à dimanche, des heurts ont eu lieu entre jeunes des localités de Tsararano et Dembeni. En cause : l'interdiction des murenge, les combats de boxe traditionnelle

Les électeurs ne se bousculent pas ce matin dans les bureaux de vote de la commune de Dembéni. En temps habituel, l'élection présidentielle ne mobilise pas trop. Et ce matin, peu d'électeurs ce sont rendus au bureau de vote.

Mais cette année, certains électeurs ont peur que des incidents se produisent à proximité des bureaux de vote, dans la continuité de ceux d'hier soir. Des heurts ont eu lieu à Dembeni. Des violences entre jeunes de la localité et ceux de Tsararano. Des poubelles ont été renversées sur la voie publique. Des voitures ont été vandalisées, des bris de verre étaient visibles ce matin sur la chaussée.

Ce vieil homme est venu glisser son bulletin dans l'urne dès l'ouverture du bureau de vote de la MJC de Dembeni. Il disait vouloir éviter d'éventuels violences aux abords des bureaux de vote.

Ces incidents seraient la conséquence d'une décision du maire Moudjibou Saïdi d'éteindre les lumières des plateaux polyvalents en soirée, pour éviter les murenge, les combats de boxe traditionnelle. L'objectif était d'éviter les attroupements et les éventuels débordements. Mais finalement, c'est tout le contraire qui s'est produit. Si bien que ce matin à Dembeni, on ne parle que des violences. Le scrutin présidentiel passe au second plan.