La mairie de Démbéni fermée par des administrés victimes de violences

Les habitants d’Ongojou sont remontés contre leur maire. Ces administrés ne sentent pas en sécurité. Les membres d’une seule famille les terroriseraient. La municipalité n’aurait réagi après de nombreuses plaintes.   
 
Entre le maire et ses administrés d’Ongojou, la discussion est tendue. Difficile d’entendre les explications données. À l’origine de toute cette agitation depuis le début de la semaine, des actes de violence, de vols et autres méfaits dont les auteurs seraient les membres d’une même famille. Excédés, les habitants d’Ongojou exigent l’expulsion pure et simple du village de ladite famille. Oili Ramadani, membre du comité Vigilance Ongojou, soutient que les personnes se sont attaquées à des membres de leur comité.

Saisi par le comité Vigilance Ongojou, le maire Ambdil Jouwawou s’est déplacé ce mercredi au lieu-dit Kardjavéndza, quartier informel installé sur des parcelles privées à Ongojou pour parler avec la famille indexée et tenter de trouver une solution ensemble. Mais le verdict est sans appel : la famille refuse de partir; qu'importe ce qu'on leur fera.

29 personnes seraient ainsi à déplacer. Pourtant dans la journée de lundi, une solution de relogement pour 6 mois avait été actée entre les deux parties. Un bus devait venir les chercher mardi matin, mais la famille a fait machine arrière. Face à cette situation de blocage, Ambdil Jouwawou, se retrouve entre deux camps, les habitants exigent de lui qu'il prenne ses responsabilités. Le maire a décidé de se retourner vers les autorités préfectorales et judiciaires.

Mais selon Soihiba Assani, du comité Vigilance Ongojou, le maire jouerait un double jeu pour éviter de trancher. Et puisque le maire ne trouve pas de solution, les habitants d'Ongojou ont décidé de camper de dormir encore une fois sur place devant la mairie de Démbéni.