Procès Midiar Boinaïdi Djadjou : une campagne électorale entachée par une tentative de meurtre

Tribunal de Mamoudzou
Le procès pour tentative de meurtre de Midiar Boinaïdi Djadjou s'est ouvert le 17 septembre dernier aux Assises et se tiendra jusqu'au 25 septembre. Onze prévenus comparaissent, dont plusieurs mineurs. Ce procès à huis clos doit permettre de faire la lumière sur l'agression de l'ancien candidat aux élections municipales de Dembéni qui remonte à 2020.

Il est 22h, le dimanche 2 février 2020, lorsque Midiar Boinaïdi Djadjou est pris à partie dans une bagarre. Le candidat sans étiquette aux élections municipales de Dembéni sort d'un meeting électoral lorsqu'il reçoit une boule de pétanque dans le dos.

Tout s'enchaîne très vite pour l'homme, qui s'enferme dans sa voiture avant d'être encerclé par une vingtaine de jeunes. Ces derniers arrivent à le sortir et se mettent à le rouer de coups de pieds avant de lui asséner des coups de chombo.  

Midiar Boinaïdi Djadjou



Midiar Boinaïdi Djadjou est grièvement blessé et son pronostic vital est engagé. Il est rapidement transporté vers un hôpital de la Réunion où il est placé en coma artificiel.

Les agresseurs sont originaires de Tsararano mais aucune interpellation n'a été réalisée sur le moment. Les indications des témoins présents sur place, dont certains sont également victimes, ont finalement permis d'identifier 11 prévenus.

Cette agression s'inscrit dans un contexte plus général où les tensions entre bandes des villages de Démbéni et Tsararano font rage depuis plusieurs années. Le procès, qui se déroule jusqu'au 25 septembre, doit permettre d'éclaircir les motivations des jeunes qui ont lancé la rixe et de savoir si le candidat était la cible principale ou une simple victime collatérale.

Parmi les accusations retenues contre les prévenus : violences aggravées, vol avec arme ou encore tentative de meurtre.