Ali Youssouf, conducteur de bus s'est retrouvé nez à nez avec des coupeurs de route, à Moroni alors qu’il revenait d’un concert le 11 juin, tard dans la nuit.
« La chaussée était bloquée par de la ferraille et de vieux congélateurs. Il était 03h30 du matin. Les bandits m’ont encerclé, les uns étaient à ma gauche, les autres à ma droite. C’est ainsi que j’ai été agressé. Deux d’entre eux se sont présentés à moi avec des couteaux et des barres de fer. Ils retenaient mes mains pour procéder à une fouille corporelle. Ils se sont écriés, il a de l’argent. Ils l’ont récupéré. Ensuite ils ont dégagé la voie et m’ont demandé de partir au volant de mon bus. « Pars, pars vite avant que l’on ne caillasse ton véhicule. » Ils ont dit, on compte jusqu’à 3. Arrivé à 3, ils ont commencé à lancer des pierres qui ont brisé mes vitres ».
C'est l'inquiétude qui règne aux Comores, les habitants se demandent s'ils doivent se préparer à faire face au phénomène des coupeurs de route ou si c’était un acte isolé.
La gendarmerie a procédé à des arrestations et assure que la situation est revenue à la normale.
Depuis cet incident, la Gendarmerie multiplie les patrouilles et les descentes dans les quartiers chauds de la capitale. Ayant à sa tête que c’est la saison des grands-mariages lors desquelles les femmes sortent nuitamment, parées de bijoux onéreux.
Plusieurs personnes ont été arrêtées dont certains sont d’ores et déjà en mandat de dépôt.