Des métaux lourds dans le réseau d’eau potable de Mayotte

L’agence régionale de santé interdit la consommation d’eau potable sur une partie du réseau de Mayotte. Des résultats d’analyses de ce mardi mettent en évidence la présence de métaux lourds dans les eaux traitées. Dans une conférence de presse tenue ce matin, la préfecture de Mayotte indique que l’origine du problème n’est pour le moment pas identifiée. Il pourrait venir des canalisations comme des retenues collinaires.

Dans un communiqué, l’Agence Régionale de Santé indique que :

L’interdiction s’applique sur l’ensemble du réseau de distribution, chez les usagers comme sur les points d’accès publics. Par précaution, toutes les communes du département sont concernées à l’exception des secteurs suivants :

Petite terre, Acoua, Mtsangadoua, M’tsangamouji, M’liha, Chembenyoumba, *Miréréni, Combani, M’roalé, Tsingoni, Dapani, Mronabédja, M’bouini, Passi-kéli, Vahibé, Passamainty, Tsoundzou 1, M’tsamboro, Hamjago, M’tsahara, Dzoumogné, Bandraboua, M’tsangaboua, Handréma, Mamoudzou-village.

Selon l’ARS, les résultats d’analyses de ce mardi 5 décembre mettent en évidence la présence de métaux lourds dans les eaux traitées, au-delà du seuil d’alerte.

Et dans ces circonstances et d’attentes des prochains résultats, l’eau n’est pas potable et ne peut en aucun cas être consommée pour les usages suivants :

Boisson, préparations alimentaires et hygiène bucco-dentaire.

L’ARS rappelle aussi que compte tenu de la nature des paramètres détectés, « ni l’ébullition, ni l’ajout de chlore ne rendent l’eau potable ».

Les distributions d'eau en bouteille se poursuivent sur l'ensemble du département dans les prochains jours.

Des conteneurs citernes alimentés par l'unité de traitement de l'eau de la Sécurité Civile renforcent la distribution d'eau potable hors réseau. Les rampes et bornes-fontaines des secteurs mentionnés ci-dessus restent alimentées en eau potable et accessibles à tous.

L’ARS indique suivre avec attention les prochains résultats, ils seront disponibles dans les 72h00 et communiqués en toute transparence à la population avec des précisions sur les usages autorisés.