Dominique Voynet : « l’épidémie a atteint son pic, mais il faut rester prudents »

La directrice de l’ARS a fait un point ce mardi sur les chiffres de l’épidémie. Ils sont en baisse, mais l’hôpital continuera à devoir réanimer des patients. Ce sera difficile pendant encore deux semaines, après on pourrait recevoir à Mayotte des patients évacués de La Réunion.

On assiste depuis quelques jours à une chute brutale des indicateurs, on est passé d’un niveau très élevé d’incidence de 900 cas pour 100 000 habitants à 500 aujourd’hui. Le taux de positivité des tests est également en baisse passant de 30% à 20%

Les chiffres révélés par la directrice de l’ARS Mayotte montrent que, selon elle, « l’épidémie a atteint son pic ». Il ne faut cependant pas crier victoire trop vite et ne surtout pas se relâcher car le nombre des hospitalisations reste très élevé. « Nous avons atteint le sommet de nos capacités hospitalières le 14 février avec 185 personnes hospitalisées pour Covid, dont 36 en réanimation ».

Aujourd’hui 21 personnes sont en réanimation, « nous tenons grâce au soutien du service de santé des armées ». « Il ne faut pas oublier qu’il y a un décalage d’une semaine entre l‘infection et l’hospitalisation, cela signifie que nous allons encore recevoir des malades. Nous aurons encore deux semaines très difficiles ».

Des évacuations sanitaires de la Réunion vers Mayotte ? C’est possible !

Le nombre des évacuations sanitaires vers la Réunion a pu être réduit pour ne pas saturer le CHU de la Réunion. Pour sa part l’ARS Réunion a décidé de commencer des évacuations sanitaires vers la métropole dès ce jeudi, « ce seront très probablement quatre patients de Mayotte » indique Dominique Voynet. Si les capacités sanitaires de la Réunion venaient à être sous tension,

nous pourrions hospitaliser à Mayotte des patients évasanés depuis la Réunion. Nous sommes prêts à accueillir des patients réunionnais.

La levée du confinement pourra intervenir à la fin des vacances scolaires, « mais il serait bon que nous continuions à faire baisser le virus jusqu’au ramadan » conclut Dominique Voynet.