Le réseau des bus scolaires est perturbé ce mardi 25 février. La raison : les conducteurs font valoir leur droit de retrait après plusieurs caillassages la veille notamment à Kahani. Pour eux, voilà déjà des années que la violence va crescendo sur les routes de l'île et rien ne s'améliore.
L'état est responsable de la sécurité, nos patrons ont le droit de nous donner une sécurité dans notre métier. (...) Depuis la reprise post Chido, on a subit 58 caillasages depuis hier ( lundi 24 février ), hier même 12 caillassages donc nous sommes dans l'obligation d'exercer notre droit.
Kamal Eddine Attoumane, délégué syndical CFDT Transport et conducteur de bus chez Matis
Selon le délégué syndical, un chauffeur aurait été blessé lors de ces violences ce lundi 24 février. Il dénonce un manque de considération de la part de l'Etat mais également du côté de la justice.
Imaginez un conducteur est agressé dans son bus, souvent il n'y a même pas d'arrestatation et même s'il y en a une, quelle punition exemplaire ?
Kamal Eddine Attoumane, délégué syndical CFDT Transport et conducteur de bus chez Matis
Kamal Eddine Attoumane pointe également du doigt les vitres en polycarbonate, censées protéger davantage les chauffeurs et les élèves dans les bus. Le délégué syndical dénonce une non-conformité au niveau de leur installation. Ce qui engendrait de fortes chaleurs dans les bus.
Face à l'insécurité, le manque de considération pour les conducteurs de bus, une mauvaise sécurisation des bus, le droit de retrait exercé ce mardi 25 février est reconductible.