La Commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH) fait un constat "alarmant" sur les prisons en outre-mer, qui connaissent une surpopulation pénale "saisissante", dans un avis adopté jeudi.
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En mars 2017, la France comptait 69.430 détenus, dont 5.204 répartis dans 15 établissements des collectivités ou départements d'outre-mer. Avec un nombre total de places de 4.065, le taux de surpopulation moyen est de 128%, avec de très grosses variations selon les établissements.
La CNCDH souligne "le très faible nombre de personnes bénéficiant d'un aménagement de peine", difficile à mettre en place, à cause du "manque de juges de l'application de peines, de moyens des services d'insertion et de probation (SPIP) et de structures publiques ou associatives d'accueil, d'insertion et de réinsertion".
Le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) avait ainsi lancé une procédure d'urgence en octobre 2011, après une visite du centre pénitentiaire de Nouméa, où 438 personnes étaient écrouées pour 218 places, dans des cellules de 12m2 où cohabitaient jusqu'à six personnes.
Des situations de promiscuité propices à la violence, rappelle la CNCDH, qui note que la Guyane et les Antilles sont "les territoires les plus touchés par cette problématique". Le centre pénitentiaire de Remire-Montjoly en Guyane recense ainsi un à deux homicides par an et des hospitalisations régulières à la suite de violences.
Seule La Réunion est épargnée par la surpopulation
"De façon générale, la surpopulation pénale est saisissante. A la différence de la métropole, elle touche les maisons d'arrêt et les établissements de moyenne et longue peine dans les outre-mer, à l'exception de la Réunion", précise la CNCDH.La CNCDH souligne "le très faible nombre de personnes bénéficiant d'un aménagement de peine", difficile à mettre en place, à cause du "manque de juges de l'application de peines, de moyens des services d'insertion et de probation (SPIP) et de structures publiques ou associatives d'accueil, d'insertion et de réinsertion".
Traitements inhumains
La CNCDH déplore aussi "la fréquence de traitements inhumains et dégradants en raison des conditions de détention".Le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) avait ainsi lancé une procédure d'urgence en octobre 2011, après une visite du centre pénitentiaire de Nouméa, où 438 personnes étaient écrouées pour 218 places, dans des cellules de 12m2 où cohabitaient jusqu'à six personnes.
Un à deux homicides par an dans la prison de Rémire-Montjoly en Guyane
La maison d'arrêt de Majicavo à Mayotte est dans une situation similaire, tout comme le centre pénitentiaire de Faa'a-Nuutania, en Polynésie.Des situations de promiscuité propices à la violence, rappelle la CNCDH, qui note que la Guyane et les Antilles sont "les territoires les plus touchés par cette problématique". Le centre pénitentiaire de Remire-Montjoly en Guyane recense ainsi un à deux homicides par an et des hospitalisations régulières à la suite de violences.