Le maire de Dzaoudzi-Labattoir et président de l’Interco de Petite-Terre, Said Omar Oili, était invité de Zakweli ce lundi
Le maire déplore le manque d’informations des autorités sanitaires envers les élus : « on nous parle du taux d’incidence, donc on confine. Nous n’avons pas d’éléments pour apprécier la situation. L’infantilisation des élus de Mayotte est insupportable ». Said Omar Oili explique que sa si commune a été confinée une semaine avant les autres c’est parce qu’on y a mis en place des tests gratuits pour tout le monde : « beaucoup de gens sont venus d’ailleurs, ils ont pris la barge pour venir se faire tester chez nous. C’est le même phénomène dans les pharmacies, les gens sont venus se faire tester en Petite-Terre ».
S’agissant de l‘insécurité, l’élu estime que « nous sommes dans un calme précaire ». Selon lui les événements violents de ces dernières semaines étaient prévus :
j’avais écrit au président Sarkozy et au gouvernement dès 2007, signalant qu’il y avait 6000 enfants abandonnés à Mayotte. J’ai écrit que c’était une bombe à retardement. Tout le monde savait que la situation allait exploser.
« Je suis professeur au lycée, je vois d’anciens bons élèves de terminale qui aujourd’hui élèvent des chiens…Ils ont leur bac mais n’ont pas de papiers, ils restent prisonniers à Mayotte, ni expulsables ni régularisables. Je suis très inquiet pour le devenir de notre territoire ».