Echos de campagne

L’actualité reste marquée par le terrible attentat suicide qui a fait 22 morts hier en Angleterre, à Manchester. Le président Macron et l’ensemble de la classe politique ont réagit et affirmé leur solidarité avec la Grande Bretagne. 
De son côté le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a pris de mesures pour la sécurité en France. Une circulaire a été envoyée hier après-midi à l’ensemble des préfets pour qu’ils puissent assurer - avec les organisateurs de spectacles, d’événements sportifs ou culturels - la sécurité de celles et ceux qui viendront à ces manifestations."
 Selon le ministre de l’intérieur, la menace élevée dans tous les pays du continent européen. Gérard Collomb a réuni dans son bureau l’ensemble des directeurs de la police et des renseignements.
Rappelons que DAESH a revendiqué cet attentat dans l’après-midi d’hier.
Le président Macron a affirmé hier que la France poursuivra aux côté des forces britanniques le combat contre le terrorisme.

Le Président Emmanuel Macron a entamé des entretiens avant de lancer sa réforme du code du travail, qu’il veut voir aboutir rapidement.
 
Le président a reçu les syndicats et le patronat. Quelques réactions à la sortie de l’Elysée :
 Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a ouvert le bal des rencontres bilatérales. Il a senti le chef de l’Etat « déterminé à mettre en place ce qu’il avait annoncé » mais « aussi à l’écoute ».
Une fois n’est pas coutume, le leader de la CGT n’est pas ressorti mécontent : Le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, dit avoir l’impression que le calendrier du gouvernement sur la réforme du code du travail avait « bougé », y voyant « une bonne nouvelle ».
J’ai cru comprendre qu’il était d’accord avec moi en matière de délais de négociation ».
J’ai senti qu’a priori, il y a des marges de manoeuvre. A confirmer dans les jours à venir », a poursuivi le numéro un de Force ouvrière Jean-Claude Mailly.
Le président du Medef, Pierre Gattaz, a une position diamétralement opposée ; il veut que le pdt Macron aille très vite.  Il dit avoir des divergences avec Emmanuel Macron sur l'amplitude et la rapidité des réformes.
 
L’assemblée nationale va être profondément renouvelée : il n’y a jamais eu autant de députés qui ne se représentent pas.
 
361 sont candidats à leur propre succession et 216 élections se tiendront sans député sortant. Plus d’un tiers des députés sortants ont renoncé à se représenter.
Il y a plusieurs raisons à ces renonciations, le plus souvent c’est pour ne pas tomber sous le coup de la loi sur le non- cumul des mandats. Plusieurs parlementaires veulent rester maires de leur ville ou président de leur collectivité territoriale.
D’autres redeviennent conseillers municipaux ou départementaux, là c’est autorisé.
 
Le journal « Le Monde » a observé l’assemblée actuelle et remarqué que les hommes sont plus cumulards que les femmes, 62% des hommes, contre moins de la moitié des femmes.
Le cumul est également plus répandu à droite qu’à gauche. 80% des élus LR cumulent, contre seulement 45% des socialistes.

L’étiquette Parti Socialiste porterait-elle malheur ? On remarque que chez beaucoup de candidats socialistes aux législatives, la référence au PS est presque cachée, voire carrément absente.
 
C’est le cas partout. Même ici chez nous on aura remarqué que le PS a disparu des affiches du candidat sortant socialiste Ibrahim Aboubacar. A la Réunion, aucune référence au PS dans la campagne d’Erika Bareigts pourtant investie en bonne et due forme par le parti. D’autres anciennes ministres font de même comme Marisol Touraine, Myriam El Khomri. A croire que PS voudrait dire « pestiféré sortant » ; mais trève de plaisanterie : c’est normal, l’étiquette PS n’est pas en vogue avec le score catastrophique de la présidentielle et des perspectives guère meilleures pour cette législative.
Mais il y en a d’autres qui assument bien ; comme les anciens ministres Stéphane le Foll ou Georges Pau Langevin qui affichent fièrement leur appartenance sur leurs affiches.
 
Et à croire que plus personne ne respecte plus rien au PS : Même l’ancien candidat Benoit Hamon s’y met. A Toulouse il refuse de soutenir le candidat officiel du PS
 
L'ancien candidat à la présidentielle apporte son soutien à Salah Amokrane, qui se présente sous l'étiquette EELV et non à Gérard Bapt, figure locale du PS.
Benoît Hamon est cité, expliquant que l’écologiste "incarne le renouvellement véritable dont notre assemblée a besoin" et qu''il a toute sa confiance"
Contacté par La Dépêche du Midi, Gérard Bapt, incrédule, rappelle qu'il a "parrainé Benoît Hamon" à la présidentielle. "Si cette information est confirmée, ce serait fort de café" a indiqué le candidat du PS. 
Benoit Hamon soutient aussi un communiste contre Manuel Valls à Evry dans l’Essone.