Echos de campagne : J-12

La campagne est à nouveau marquée par les affaires : Le ministre de la cohésion des territoires Richard Ferrand, proche d’Emmanuel Macron, est toujours dans la tourmente. 
Il est soupçonné d’avoir voulu favoriser sa conjointe dans une transaction immobilière alors qu’il était président des Mutuelles de Bretagne.
Richard Ferrand avait fait louer un siège pour les mutuelles, par l’intermédiaire de l’agence immobilière de sa compagne, elle-même ayant par la suite acheté le bâtiment.
Les accusations pleuvent contre le ministre  et plusieurs appels à sa démission ont été lancés dans les rangs de la droite et de l’extrème droite. Et maintenant une nouvelle voix s’élève contre lui : L’avocat à l'origine du montage financier au cœur de la polémique, affirme qu’il avait tout de suite compris la manœuvre, et que cela l'avait choqué à l'époque, pour lui il s’agit d’enrichissement personnel. « Il faut appeler un chat un chat » dit-il au journal « Le Parisien ». Selon M° Castel, la défense de Richard Ferrand est de  « l’enfumage ».
Richard Ferrand, en Bretagne durant le week-end dans le cadre de sa campagne pour les élections législatives, se dit serein : "Tout est bon pour une exploitation politique et électorale (...) mais peu importe, les gens me connaissent, ils savent mon travail, ils savent mes convictions et ils savent mon honnêteté" a-t-il déclaré.
La justice n’a pas lancé d’enquête sur cette affaire.

La République En Marche a décidé de suspendre l'investiture de l'un de ses candidats aux élections législatives. Pierre Cabaré, qui se présente en Haute-Garonne.
 
Ce candidat avait été déclaré inéligible en 2003 pendant un an en raison du rejet de son compte de campagne. Il avait omis de le déclarer lors de sa demande d’investiture par « En Marche ! », et la commission d’investiture avait - elle – omis d’aller vérifier. C’est le journal régional « La Dépêche du Midi » qui a soulevé cette affaire, et cela coûte donc son investiture au candidat Pierre Cabaré.
En janvier, Emmanuel Macron, lorsqu'il était candidat à la présidentielle, avait souligné qu'aucun candidat ne devrait  avoir de casier judiciaire.
La même chose s’est produite à la Réunion où, après avoir été investi, le député sortant Thierry Robert s’est vu retirer son investiture par « En Marche ! », à cause d’une condamnation ancienne qui ‘apparaisait pas dans son CV.
 
Des nouvelles de l’ancien favori de la course à l’Elysée, François Fillon. Aujourd’hui retiré de la vie politique, il n’en a pas fini avec les poursuites judiciaires. Il s’est présenté devant les juges du parquet financier hier.
 
François Fillon a passé deux heures au palais de justice de Paris. Rien n’a filtré de l’audition. François Fillon avait été mis en examen le 14 mars dernier pour "détournement de fonds publics" et "recel d'abus de biens sociaux". Lors d’un premier rendez-vous avec les magistrats, il avait refusé de répondre aux questions et s'était borné à lire une déclaration.
L’enquête porte sur les emplois fictifs présumés de son épouse et de deux de ses enfants comme assistants parlementaires, et à laRevue des Deux Mondes en ce qui concerne Penelope Fillon. Au total, son épouse a perçu 680.380 euros net pour ses contrats à l'Assemblée nationale, sur la période de 1986 à 2013, et 3.500 euros net mensuels pour son emploi dans le magazine littéraire.
Après la convocation de mars, les juges avaient élargi leur enquête à des soupçons d'escroquerie aggravée et de trafic d'influence. Penelope Fillon, l'ancien suppléant du député à l'Assemblée Marc Joulaud et l'homme d'affaires Marc Ladreit de Lacharrière, propriétaire de la Revue des Deux Mondes, sont également mis en examen.

L’ancien secrétaire d’Etat au commerce extérieur sous François Hollande, Thomas Thévenoud, a été condamné à 3 mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité. Il n’avait pas déclaré ses revenus aux impôts

L’éphémère secrétaire d’État au Commerce extérieur avait été épinglé à la suite d’impôts impayés. Il avait plaidé la « phobie administrative ».
Mais cet argument de la "phobie administrative" n'aura pas suffi à lui éviter une condamnation : trois mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité pour avoir déclaré en retard ses revenus entre 2009 et 2013. 

Son épouse Sandra, qui était cheffe de cabinet du président du Sénat, a elle aussi été condamnée à trois mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris.

Nouvelle démonstration du « style Macron » en diplomatie. Hier le président français a reçu en grande pompe son homologue russe Vladimir Poutine au château de Versailles.
 
Les honneurs de la France, mais aussi des propos très directs d’Emmanuel Macron qui a critiqué directement la politique russe en conférence de presse – devant Vladimir Poutine. Critiques sur les droits de l’homme, sur l’Ukraine, la Syrie. Le président Macon s’en est pris aussi aux médias russes – Spoutnik et Russia Today – qui ont alimenté la campagne électorale de rumeurs contre lui. Ces deux médias sont des soutiens du président russe, lequel avait affiché un soutien à François Fillon et à Marine le Pen.
En même temps, Emmanuel Macron s’est réjoui d’un rapprochement avec la Russie. On célèbre en ce moment les 300 ans de relations diplomatiques avec la Russie.
 
Depuis l'élection du nouveau président, des centaines de curieux se rendent chaque jour au Touquet sur le littoral nord de la France, où se trouve la résidence secondaire du couple Macron.

La villa de trois étages appartenant à Emmanuel et Brigitte Macron, est devenue la nouvelle attraction touristique du Touquet, station balnéaire chic du Pas-de-Calais. Des centaines de curieux, et même des touristes étrangers se photographient devant sa résidence.
Les commerçants et les hôteliers bénéficient d’une augmentation de la fréquentation.
La villa des Macron apparaît même sur les cartes postales.
On y attend beaucoup de touristes le week-end du 11 juin, le président et sa femme seront de retour dans leur fief, pour voter, à l'occasion du premier tour des élections législatives.