Comment porter assistance à des familles dont la présence sur le territoire n’est pas officiellement reconnue ?
C’est la situation ubuesque dans laquelle s’est retrouvée l’Etat française à Mayotte dans la lutte contre la propagation du Covid 19.
C’est la situation ubuesque dans laquelle s’est retrouvée l’Etat française à Mayotte dans la lutte contre la propagation du Covid 19.
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La situation de Mayotte a été jugée préoccupante par la Commission sanitaire nationale. Les moyens matériels et humains sont insuffisants et les gestes barrières ne sont pas toujours respectés dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus.
Il existe sur ce département français du Canal de Mozambique, une importante communauté immigrée en situation irrégulière. Des familles qui en grande majorité vivent dans des quartiers informels où il n’y a ni l’eau courante, ni l’électricité. Dans ces bidonvilles il est pratiquement impossible de respecter ne serait-ce que la distanciation sociale. Les autorités ont entrepris de venir en aide aux familles les plus nécessiteuses à Mayotte. C’est ainsi que la préfecture a lancé une campagne de distribution de colis alimentaires, certains maires ont demandé l’ouverture des bornes fontaines et le président de l’association des maires, a exigé l’accès au pétrole lampant pour tout le monde. Toutes ces initiatives ont dû être suspendues devant l’afflux massif de la population concernée vers les points de rendez-vous.
Des associations et des maires avaient demandé à procéder à ce partage de nourriture aux plus nécessiteux mais ils n’avaient pas été entendus.
Le problème ne concerne pas les militaires. L’armée française a l’habitude de distribuer des denrées alimentaires dans tous les pays frappés par des catastrophes naturelles. Le vrai blocage était ailleurs : les associations villageoises et familiales et les CCAS, centres communales d’actions sociales, ont en leurs possessions des listes et des adresses officielles des personnes ayant besoin d’assistance. Mais il s’agit souvent des seules personnes en situation régulière, or il faut que les colis parviennent à toutes les familles en précarité ; qu’elles soient en situation régulière ou pas sur le département. Mardi dernier la question a été posée à la ministre des outre-mer dans le cadre d’une commission parlementaire à propos de cette population en Guyane et à Mayotte.
Des femmes, des enfants et des hommes qui ne sont pas inclus dans la batterie de mesures d’aide aux plus démunis dévoilée par le premier ministre Édouard Philippe mais que l’Etat français se doit de porter assistance.
Il existe sur ce département français du Canal de Mozambique, une importante communauté immigrée en situation irrégulière. Des familles qui en grande majorité vivent dans des quartiers informels où il n’y a ni l’eau courante, ni l’électricité. Dans ces bidonvilles il est pratiquement impossible de respecter ne serait-ce que la distanciation sociale. Les autorités ont entrepris de venir en aide aux familles les plus nécessiteuses à Mayotte. C’est ainsi que la préfecture a lancé une campagne de distribution de colis alimentaires, certains maires ont demandé l’ouverture des bornes fontaines et le président de l’association des maires, a exigé l’accès au pétrole lampant pour tout le monde. Toutes ces initiatives ont dû être suspendues devant l’afflux massif de la population concernée vers les points de rendez-vous.
Des associations et des maires avaient demandé à procéder à ce partage de nourriture aux plus nécessiteux mais ils n’avaient pas été entendus.
Le problème ne concerne pas les militaires. L’armée française a l’habitude de distribuer des denrées alimentaires dans tous les pays frappés par des catastrophes naturelles. Le vrai blocage était ailleurs : les associations villageoises et familiales et les CCAS, centres communales d’actions sociales, ont en leurs possessions des listes et des adresses officielles des personnes ayant besoin d’assistance. Mais il s’agit souvent des seules personnes en situation régulière, or il faut que les colis parviennent à toutes les familles en précarité ; qu’elles soient en situation régulière ou pas sur le département. Mardi dernier la question a été posée à la ministre des outre-mer dans le cadre d’une commission parlementaire à propos de cette population en Guyane et à Mayotte.
Des femmes, des enfants et des hommes qui ne sont pas inclus dans la batterie de mesures d’aide aux plus démunis dévoilée par le premier ministre Édouard Philippe mais que l’Etat français se doit de porter assistance.