[L'Edito] Faut-il croire vraiment à la fin des querelles internes dans le collectif des citoyens de Mayotte ?

Une chose est certaine, plusieurs rounds de discussions ont eu-lieu et si cela n’a pas permis de dissiper complètement les malentendus, cela aura eu le mérite, pour les membres du collectif, de se parler.

Ne plus jamais rompre le dialogue, c’est ce qui parait le plus important aux yeux de tous ceux qui se soucient de l’avenir et du développement harmonieux de Mayotte.

 

Oui, il fallait se parler pour tout remettre sur les rails.
Se convenir que le noyau de base, de départ continue d’avancer et que tous ceux qui veulent apporter leurs contributions à l’évolution positive des choses le fassent.
Pourvu qu’ils apportent des résultats meilleurs, c’est en soi, un nouveau et bon départ, et c’était là, le but recherché par tous.

Pour bien clarifier les choses, à la base, le collectif est un regroupement de plusieurs associations qui furent partie-prenante de la grève de 2018, aux côtés de l’intersyndicale.
C’est l’union de ces deux entités qui a donné naissance à l’unique collectif des citoyens de Mayotte.
En d’autres termes, il n’y a jamais eu plusieurs collectifs.
Selon Mahamoud Azihary, ce sont la presse et les médias, qui auraient parlé d’un collectif X et un collectif Y. Ce qui n’aurait jamais été conforme à la réalité, selon lui.


Le collectif est unique, apolitique, et soucieux seulement du développement de son île.

Alors que les journalistes se tiennent pour dit : si dans leur langage il y’a eu deux collectifs, les deux ne font qu’un désormais.
Autrement, même si, sur les réseaux sociaux, on laisse apparaître des divergences, cela est humain, mais le plus dur a été fait, c’était de se parler et surtout, de se convenir des actions concrètes à mettre en place.
Et le moins que l’on puisse dire c’est que les chantiers annoncés par le porte-parole unique du collectif des citoyens de Mayotte ne prévoient rien de reposant.
Dès samedi prochain, en soutien aux collectifs mahorais de la Réunion et celui de Marseille et Paris, également le REMA, le Réseau des Etudiants Mahorais basé dans l’hexagone, qui eux, ont prévu de descendre dans la rue, le collectif des citoyens de Mayotte appelle les mahorais à manifester ici à Mayotte contre la politique d’Air Austral, ainsi que la situation de monopole que bénéficie la compagnie.
Et maintenant, c’est le mode opératoire qu’il convient de bien expliquer et ne plus déborder comme cela fut le cas l’année dernière.
Les organisateurs vont expliquer tout cela dans les heures et les jours qui viennent mais il est vrai qu’on a tous en mémoire le blocage de toute l’île par des barrages sur les points névralgiques du département.

L’économie de l’île avait pris un sacré coup, et plusieurs entreprises ont vraiment eu du mal à se relever.
Pour commencer on s’en tiendra sans doute au seul soutien à l’appel du REMA, mais nous savons que ces derniers temps les sujets qui fâchent à Mayotte ne manquent pas. Hier le porte-parole du collectif en a cité quelques-uns parmi lesquels, la politique migratoire menée à Mayotte par l’Etat.
Affaire à suivre.