Le congrès national africain, l’ANC, à la tête de l'Afrique du Sud, n’apprécie pas le retour en politique de son ancien président Jacob Zuma, chassé du pouvoir en 2018 sous le poids des scandales. Il est candidat aux législatives du 29 mai avec un nouveau parti baptisé MK, du nom de la branche armée de l’ANC dirigée par Nelson Mandela à l’époque de l’apartheid. “Un vol de propriété intellectuelle”, selon le congrès national africain qui a saisi la justice. Une demande rejetée ce lundi par le tribunal. La cour constitutionnelle doit encore se prononcer, pour savoir si la candidature de Jacob Zuma est valide suite à une condamnation pour outrage.
Ces élections seront les plus serrées depuis l’arrivée de la démocratie en Afrique du Sud en 1994. Face à des crises sociales, économiques et sécuritaires, pour la première fois, le parti de Mandela pourrait perdre la majorité absolue et devoir former une coalition. Selon un dernier sondage, l’ANC est seulement à 36% d’intention de vote, contre 25% pour l’alliance démocratique, le principal parti d’opposition. MK, le parti de Jacob Zuma, est devenu la troisième force du pays avec 13% d’intentions de vote.