« Je ne peux pas dire que je réalise » avoue Estelle Youssouffa au lendemain de son triomphe électoral - 79,5% au premier tour de l’élection législative - « un score de dictateur africain !» plaisante-t-elle. « J’ai eu la chance d’avoir une équipe de campagne motivée » explique-t-elle plus sérieusement, « je n’ai tenu qu’un seul meeting, et surtout des rencontres que j’ai multipliées, où j’ai écouté les Mahorais, être à l’écoute c’est le plus important ».
Interrogée sur ses préférences s’agissant du duel entre Mansour Kamardine et Anchya Bamana dans la deuxième circonscription, l’élue déclare : « Younoussa Bamana était mon parrain, Madame Bamana est ma voisine, j’ai beaucoup d’amitié pour elle »… « Mais moi je n’ai pas de parti, pas d’étiquette, mon cœur c’est Mayotte, point » ajoute -t-elle se disant « plus proche d’un centrisme constructif, c’est ma famille de cœur ».
Estelle Youssouffa estime que son élection « est un désaveu de la classe politique », que les partis ont joué « un rôle néfaste ». Elle ajoute, s’excusant de la vulgarité du propos, que « les partis ont accompagné la « bordélisation » de cette île ».
Parmi plusieurs priorités de ce début de mandat, Estelle Youssouffa songe à demander à nouveau la distribution gratuite des bouteilles d’eau et la gratuité des factures, « puisque le problème n’est pas du tout réglé ». Elle déclare aussi effectuer « des recherches pour faire produire un vaccin contre le choléra dans les plus brefs délais »